Issues d'un colloque tenu en 2012, ces contributions montrent que les provinces néerlandaises ont constitué, aux XVIIe et XVIIIe siècles, un véritable laboratoire des pratiques et des idées sur les plans économique, social, politique et intellectuel. ©Electre 2015

"Ce volume rassemble des articles qui s'intéressent aux circulations européennes à l'âge des empires coloniaux, au XIXe siècle, au prisme d'une lecture genrée. Les auteures croisent le rôle des femmes dans l'histoire coloniale, avec l'histoire des mobilités au sens large. Elles partent du constat que l'histoire des empires européens s'est d'abord écrite sans tenir compte de l'identité genrée des acteurs et actrices qui les ont construits, et que les mobilités ont longtemps été décrites comme un phénomène masculin, reléguant les femmes au rang de suiveuses passives. Cet ouvrage s'inscrit dans l'historiographie récente en réévaluant la place des femmes dans les déplacements en situation coloniale. Les contributions s'appuient sur des études de cas de mobilités d'Européennes dans le cadre de l'expansion des empires européens au XIXe siècle. Les auteures proposent un nouvel éclairage sur la notion de "circulation" dans l'espace colonial, de la métropole vers les périphéries, voire entre les empires. Ces formes de déplacements vont du simple voyage d'agrément jusqu'au départ définitif pour les colonies, départ forcé ou choisi selon les individus ou les groupes de femmes étudiés."

Par essence interdisciplinaire, l'histoire des idées construit des ponts entre des domaines qui, d'ordinaire, ne se rencontrent pas. Mais quelles relations l'histoire des idées entretient-elle exactement avec la critique littéraire et la philosophie ? Est-elle ce vers quoi nous devons nous tourner ou, au contraire, ce dont nous devons nous prémunir lorsque nous cherchons à comprendre les mutations intellectuelles collectives sur la longue durée ? Ce volume, qui réunit philosophes, spécialistes de littérature et historiens, aborde l'histoire des idées à travers ses écoles, ses œuvres et des figures atypiques telles que celles d'Étienne Gilson, Arthur O. Lovejoy, Hippolyte Taine, Anatole France, Isaiah Berlin, Paul Bénichou, Paul Hazard, Michel Foucault ou encore Martin Heidegger. Il brosse ainsi un portrait critique d'une discipline aux contours imprécis, qui a connu bien des variantes méthodologiques et soulevé bien des problèmes tout au long du XXe siècle et jusqu'à aujourd'hui.

La première partie de l'ouvrage rassemble des études sur les relations mutuelles entre poésie et danse, comme l'illustrent les exemples de Jacques Réda, de Karin Waehner et de Valeria Magli. La seconde regroupe des projets chorégraphiques et des expérimentations poétiques. ©Electre 2020

Des contributions étudiant les rapports entre spectacle vivant et neurosciences. Les domaines du théâtre, notamment le travail de l'acteur, du cirque ou de la danse contemporaine sont notamment abordés. ©Electre 2020

Au premier temps de la traduction du désir érotique est le mot. La littérature arabe s'en saisit, fixant des normes à la sexualité: licite, légitime, transgressive, interdite ou impensable… Elle combine alors ces mots du corps, les dissimule par la métaphore ou en expose la crudité avec gourmandise. Lorsque d'autres langues et cultures s'approprient l'erotica arabe, la transposent et l'exotisent, les originaux ré-encodés stimulent sous la plume du traducteur d'autres formes du désir que celles imaginées par leurs auteurs. Si la traduction a lieu quelques siècles après l'écriture, l'écart temporel achève alors de reconfigurer le sens des mots et la portée du désir. Les treize contributions de ce volume, certaines en français, d'autres en anglais, offrent des perspectives novatrices sur des textes célèbres ou inédits, et invitent à explorer les relations érotisme-cuisine, érotisme-haschich, érotisme-violence, érotisme-dégoût, alliant un corpus ancien à des sources contemporaines: du cinéma au Code pénal, en passant par la chanson. Ensemble, elles permettent d'approcher le rapport des arabophones à l'obscénité, aux catégories sexuelles, aux écarts vis-à-vis d'une norme comportementale fluctuante et insaisissable, en confrontant ces Mots du désir aussi bien à leurs expressions médiévales qu'à celles plus contemporaines qui s'inventent aujourd'hui dans un cadre globalisé.

De nombreux chefs-d'oeuvre de l'époque antique ont survécu grâce aux textes qui les ont décrits. Ces derniers alimentèrent l'art occidental dans sa pratique comme dans sa théorie en véhiculant de nombreux mythes et lieux communs, tels que l'artiste tombant amoureux de son modèle. Etudes sur l'influence de ces lieux communs sur le théories artistiques des époques moderne et contemporaine. ©Electre 2018

- Dominique SILLAND introduit le colloque « Les relations du judaïsme à la nature » en analysant son sous-titre "l'homme est un arbre des champs", à partir des textes de la tradition juive. - Emmanuel CALEF, dans son écrit intitulé « Rabbin des bois, judaïsme et nature », montre comment le judaïsme intègre la nature dans une conception globale du rapport de l'homme au monde en faisant sien le projet divin. - Fabienne SABBAN analyse « La mutation des fêtes saisonnières juives de la nature à l'histoire » en étudiant le rôle du chiffre 7 qui structure certes le calendrier, mais surtout organise le fonctionnement économique et social de la société hébraïque. - Ezra BANOUN présente une réflexion écologique joyeuse et non culpabilisante dans son texte : « l'approche israélienne face aux défis écologiques : l'innovation pour corriger le monde ». A partir d'exemples tirés de la pratique israélienne, il montre de quelle manière la technologie est à même de répondre aux problèmes écologiques que l'homme doit affronter. - Jérôme BENARROCH présente « Des impasses de l'écologie d'après la pensée juive ». Il décrit deux grands courants de l'écologie politique et les confronte à la pensée juive . - Dominique SILLAND analyse la notion de « Méditation juive sur la nature » à partir des caractéristiques de la hitbodedout (esseulement), mot hébraïque désignant la méditation, en tant qu'elle prend pour objet la nature. Son étude s'appuie sur le Livre des psaumes, ainsi que des textes d'Abraham Maïmonique et de Rabbi Na'hman de Braslav.