Face à l'oppression des talibans, des réseaux clandestins créent des écoles pour les Afghanes et tentent de les maintenir dans l'économie.

En mars 2023, l'Émirat islamique d' Afghanistan a renforcé l'emprise sur les femmes en leur interdisant de travailler pour l'ONU, alors que l'université et de nombreux lieux publics (parcs, salles de sport... ) leur étaient déjà fermés. Au pouvoir depuis août 2021, les talibans semblent figés dans un déni de la réalité, portant un discours « rassurant », alors que la situation humanitaire s'aggrave.

Deux ans après le retrait américain, la Chine esquisse un plan de sécurité tripartite avec l’Afghanistan et le Pakistan dont elle aimerait récolter les fruits. Elle prévoit dans un second temps des investissements sur cette terre riche en ressources au coeur des routes de la soie. L'article se conclut par l'analyse des relations entre Kaboul et Islamabad intitulée "L'amère déception du voisin pakistanais".

Plus de deux ans après que le retour des talibans au pouvoir, le journaliste et écrivain italien Marco Niada, qui monte des projets d'école dans le pays depuis bientôt vingt ans, décrit, à contre-courant du récit habituel, une nation apaisée.

Kaboul a annoncé fin mars le rétablissement de la lapidation publique pour les femmes adultères. Un recentrage du pouvoir sur sa base militante qu’explique largement le blocage des négociations par Washington. À quelques mois de la présidentielle aux États-Unis, des considérations de politique intérieure préoccupent davantage la Maison Blanche que la défense du droit des Afghanes.

Le régime des Talibans peine à s'installer et leurs dissensions internes, ajoutées à leur obscurantisme, laissent craindre le pire pour la population. Pour conclure son reportage, Sara Daniel publie l'article intitulé "La résistance des Afghanes".

De 1996 à 2001, ils ont fait régner la terreur sur leur population et dans le monde entier, en aidant des groupes terroristes. Aujourd'hui, les talibans se sont réinstallés en Afghanistan. Et avec eux la peur, même s'ils disent avoir changé.

Les quarante millions d'Afghans sont désormais gouvernés par des talibans propulsés, presque subitement, à la tête de leur pays, néanmoins les stigmates de la guerre, la fragmentation du tissus social et l'isolement diplomatique laissent ce nouveau gouvernement en proie aux volte-face et aux divisions internes.