La voix des pauvres et des minorités reste inaudible, voire empêchée, en politique comme dans les médias. Au risque d’attiser un sentiment d’injustice néfaste à la cohésion républicaine.

Dans un essai parfois acide, le philosophe Olivier Abel analyse l’arme de la honte infligée à l’autre comme un mode de domination. Une approche originale – mais un peu courte – qui minore la violence de classe et celle régissant les relations sociales.

Récit et réflexions sur l'omniprésence de Jair Bolsonaro dans l'opinion publique des Brésiliens.

Banalisation de l'extrême droite, décomposition du paysage politique, fatigue démocratique, menace d'un taux record d'abstention... Les ingrédients d'un inquiétant cocktail sont réunis à la veille du premier tour de la présidentielle. Notre dossier, et des entretiens avec la philosophe Myriam Revault d'Allonnes et le politologue Tristan Haute. Sommaire. Une élection à haut risque. Marine Le Pen, la féroce tranquille. Abstention, ils ne voteront pas. Tristan Haute : "L'électeur de devoir disparaît". Affaire McKinsey, le sparadrap du candidat Macron.

Pas besoin d'une boule de cristal. Il suffit de regarder le bilan de l'un et le programme de l'autre. Si Macron l'emporte, un vent de colère sociale risque bien de se lever sur fond de bataille entre générations. Mais si Marine Le Pen gagne... place au chaos politique, civil et financier. Sommaire. La colère... ou le chaos ? Social, économie, institutions... Colère, bordel ou chaos ? Artistes, patrons... Ils ne font pas le coup de l'exil... pour l'instant. "C'est un affrontement entre le parti des satisfaits et les partis des mécontents" entretien avec Marcel Gauchet.

Pour beaucoup, les jeux étaient faits et la victoire va surtout à l'abstention. Vite, un plan de sauvetage de la démocratie. Sommaire. Institutions, il faut tout repenser ! La cité va craquer ! Pour un grand chamboule-tout institutionnel, les 14 travaux de Marianne. Sens, parfait modèle de sécession civique. Arnaud Teyssier : "Le système est devenu boiteux".

Avec plus de 58 % des suffrages, Emmanuel Macron l’emporte aisément, même avec un score inférieur à celui obtenu en 2017 face à sa rivale. Mais le chemin sera plus difficile que le score de son élection pourrait le laisser penser. Pour une partie non négligeable des Français, celle qui a grossi les rangs de l’extrême droite ou d’une gauche radicale, le verdict des urnes continuera de ressembler à un déni de démocratie, à une amère déception, à un signal pour de futures batailles de rue.

La gauche n’a jamais cessé d’exister, ni socialement ni anthropologiquement, mais elle a traversé une terrible crise de représentation qui a touché le fond avec le quinquennat Hollande. Elle peut aujourd’hui renaître, nouvelle et conquérante. Sommaire. La gauche face à ses responsabilités, éditorial. Macron, une victoire en trompe-l’oeil. La gauche en meilleure posture qu’en 2017. L’amour vache. Une idylle sous conditions. Le premier pas. Relation houleuse. « La crise de la Ve République continue de s’aggraver », entretien avec Charlotte Girard. 1er Mai : vers le 3e tour social.

Entre ceux qui vouent aux gémonies le chef de l'Etat réélu et ceux qui louent ses réformes, portraits d'une France fracturée. Sommaire. En région bordelaise, la colère gronde déjà. Retraites : les dessous du big bang Macron version 2022. Quelle politique économique et sociale pour ressouder le pays ? A Vannes, le soutien à Emmanuel Macron de la "France qui va bien". Florent Menegaux : "Il n'y a plus, en France, de rêve collectif"

Sociologues ou essayistes nous livrent leur analyse du sens de la réélection d'Emmanuel Macron et des périls que traverse la démocratie française. Sommaire. Gideon Rachman : "Macron représente plutôt bien la France". Dominique Schnapper : "Réapprendre la démocratie aux démocrates". La France a le souffle coupé. Ne pas tomber dans le piège de l'immobilisme. Michel Wieviorka : "Alors Monsieur Macron, heureux ?".

La récente séquence électorale a révélé une France fracturée en blocs antagonistes. Comment élaborer un projet de société pour réconcilier ces groupes ? L’écologie comme sensibilité aux interdépendances remplit ce cahier des charges. Associée à la tradition solidariste, elle permet de penser un art de gouverner où chacun se sente impliqué. Cela passe par une meilleure prise en compte de la dimension locale.

Quelques jours avant les élections législatives italiennes, l’écrivain Wu Ming 1 analysait la conjoncture politique de son pays et le poids du conspirationnisme dans la victoire annoncée de l’extrême droite, au terme d’une « non-campagne électorale ».