Le président d'extrême droite est fragilisé par la défaite de son « parrain » Donald Trump, et par son revers aux élections municipales.

Récit et réflexions sur l'omniprésence de Jair Bolsonaro dans l'opinion publique des Brésiliens.

Le président brésilien a multiplié les attaques contre la Cour suprême, notamment lors de la fête nationale, le 7 septembre. La presse brésilienne prévoit une escalade autoritaire, voire un risque de coup d'Etat.

Si, en octobre 2022, Lula l’emporte sur Bolsonaro, celui-ci aura du mal à accepter sa défaite. Tous les yeux sont donc braqués sur les généraux dévoués à l’actuel président. La démocratie court un risque réel, estime cet analyste depuis Sao Paulo.

Le Brésil votera en octobre 2022. La gauche et les mouvements sociaux se sont rangés derrière Lula. Dans le sillage de Marielle Franco, des dizaines de femmes noires des quartiers pauvres se présentent aux élections, bravant la violence politique. Sommaire.Les soeurs de Marielle sont prêtes. L’union sacrée, et après ? Rosa Amorim, au nom des sans-terre. « Nous avons besoin d’élu·es indigènes ».

Cela faisait des années que l’on ne glosait plus sur ce mot saignant attribué au général de Gaulle à propos du Brésil, « pays d’avenir et qui le restera ». Le voilà qui remonte à l’esprit : c’est un bond en arrière de trois décennies que révélait début juin 2022 le Penssan, réseau de recherche brésilien sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Selon sa dernière étude, 33,1 millions de personnes souffrent de la faim dans le pays. Elles n’étaient « que » 19,1 millions en décembre 2020.

C'est une élection capitale pour l'avenir du géant d'Amérique latine. Un scrutin qui survient alors que la démocratie est en danger : Jair Bolsonaro, le président sortant, d'extrême droite, surnommé le "Trump tropical", pourrait ne pas accepter sa défaite - déjà prédite par les sondages - et tenter un coup d'Etat. Face à lui, dimanche 2 octobre 2022, Lula, l'ancien président de gauche, fait son grand retour, à 76 ans.

Après un premier tour plus serré que prévu, l'ancien président de gauche devra, pour l'emporter le 30 octobre 2022 face à Jair Bolsonaro, se décider à présenter un vrai programme aux électeurs, estime ce quotidien de Rio.

Le président ultraconservateur a fait de ses trois fils aînés les fers de lance de sa politique. Un mode de gouvernance clanique qui commence à inquiéter les Brésiliens.

La démission de son emblématique ministre de la Justice Sérgio Moro, sa caution politique, fragilise le président brésilien. De plus en plus isolé, il pourrait être forcé de quitter le pouvoir. Sommaire. Brésil. Bolsonaro, le roi est nu. Pris à son propre piège. Vers une destitution ?

La publication de la vidéo d’un conseil ministériel révèle combien les militaires ont la haute main sur la politique du gouvernement, et montre le président injuriant et menaçant ses "ennemis".

On l’appelle la ville Bolsonaro, car le président brésilien y a obtenu son meilleur score en 2018, près de 93 % des suffrages. Pourtant, à Nova Padua, dans le sud du Brésil, la population, d’origine italienne, blanche et riche, ne ressemble en rien à l’électorat populaire habituel du président d’extrême-droite. Dans cette prospère enclave agricole, les thèses sécuritaires et réactionnaires de Jair Bolsonaro séduisent toujours alors que s’annonce, le 15 novembre 2020, le premier tour des municipales.