Victime ou affabulatrice ? Depuis 2012, Maureen Kearney clame qu'elle a été violemment agressée à son domicile. Elle enquêtait sur des négociations entre géants français et chinois de l'énergie.

Pendant ses trois premiers mois à la tête du groupe, le camarade de lycée de François Hollande s'est fait discret. Il va devoir sortir de l'ombre : négociations sur le temps de travail des cadres, maîtrise des coûts, fermeture de centrales ou restructuration d'Areva, le temps des décisions lourdes approche.

Des mines d'uranium inexploitables en Afrique, des éoliennes contestées, un plan social coûteux et surtout un EPR qui accumule les retards en Finlande : la facture des échecs, proche de 10 milliards d'euros, devra être soldée dans les semaines qui viennent. L'Etat ne peut plus reculer.

L'ancienne patronne d'Areva risque une mise en examen dans les prochaines semaines. Sa gestion est passée au crible, et sa vie privée, mise à nu. C'est tout un monde qui s'effiloche.

Point, en avril 2011, sur les difficultés rencontrées par le groupe nucléaire français Areva et son partenaire indien Nuclear Power Corporation of India Limited (NPCIL), dont le projet de grand complexe nucléaire est contesté par la population.

Explications sur la mise en cause, en 2016, de l'entreprise publique française Areva, spécialiste du nucléaire, pour des investissements suspects dans trois gisements d'uranium africains, après avoir racheté l'entreprise UraMin (entreprise canadienne d'exploitation minière de l'uranium). Le groupe a pensé plusieurs milliards d'euros pour l'achat de trois mines fantômes en Namibie (Trekkopje), en Afrique du Sud (Ryst Kuil) et en Centrafrique (Bakouma), avant de les fermer précipitamment sans en avoir tiré un gramme de minerai.

Bouygues et Alstom sont en pole position pour la restructuration d'Areva, le leader du nucléaire. Son PDG, Anne Lauvergeon, n'y résisterait pas.

Présidente du numéro un mondial du nucléaire civil, l'ancienne sherpa de François Mitterrand veut réconcilier le monde avec l'atome

Anne Lauvergeon, patronne d'Areva, a été sonnée par le départ abrupt des alliés allemands, mais reste opposée à la filière française intégrée rêvée par l'Elysée

En expliquant qu'il souhaitait devenir le chef de file du nucléaire français, le nouveau président d'EDF déclare la guerre à Anne Lauvergeon, la patronne d'Areva.

Ce contrat pour une centrale nucléaire dernier cri devait être la vitrine technologique d'Areva. C'est devenu le boulet de sa patronne, Anne Lauvergeon, mise sous tutelle par l'Etat actionnaire.

EDF, Total, Areva... les géants français du secteur investissent dans les énergies renouvelables, tandis que le pétrole flambe et que le nucléaire fait peur.