En pleine crise du nucléaire, Nicolas Sarkozy remplace Anne Lauvergeon par Luc Oursel, un ingénieur sans notoriété internationale.

Fini l'époque conquérante de notre champion nucléaire. Son nouveau patron est pris en tenailles entre le mauvais vent post-Fukushima et la double tutelle de l'Etat actionnaire et de son partenaire EDF.

En vue de la présidentielle, le monde des nucléocrates se déchire comme jamais. Evincée en 2011 de la présidence d'Areva, accusée d'avoir fait perdre 2 milliards d'euros à l'entreprise, ″Atomic Anne″ dénonce ″l'acharnement″ d'un clan qui veut faire main basse sur l'atome. Marie-France Etchegoin et Caroline Michel dévoilent les coulisses d'une sombre bataille où se croisent intérêts financiers et calculs politiques, sur de rumeurs et d'espionnage.

Chassés du Mali, les djihadistes contre-attaquent au Niger. Leurs cibles ? La grande mine d'uranium d'Areva à Arlit et, à travers elle, les intérêts français.

Eclairage, en octobre 2010, sur les difficultés de la filière nucléaire française liées aux revers subis à l'étranger, aux conflits entre EDF (fournisseur français d'électricité et exploitant de centrales nucléaires) et Areva (groupe nucléaire français, rare acteur en mesure de maîtriser l'ensemble de la chaîne, de la construction des réacteurs jusqu'au traitement des déchets) et aux critiques dirigés contre l'EPR (nouveau réacteur européen à eau pressurisée).

Etat des lieux, en novembre 2011, des leviers actionnés par le groupe nucléaire français Areva dans l'objectif d'améliorer sa rentabilité suite à l'impact de la catastrophe de Fukushima et de la crise économique sur le marché nucléaire. Au programme : la réduction des investissements, soit la fin des branches d'activité les moins stratégiques, que ce soit en amont (production de combustibles, fabrication de réacteurs) ou en aval (traitement du combustible usé) avec des réductions d'effectifs et des fermetures de sites. L'objectif : dégager des marges. Détails.

Lumière sur le projet Atmea, un réacteur nucléaire de troisième génération créé par l'énergéticien Français Areva (énergie nucléaire et renouvelables) avec le spécialiste de la construction mécanique japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) réunis dans une entreprise commune éponyme, et qui fait l'objet d'une brouille avec le groupe d'électricité français EDF. Ayant coûté 3,5 milliards d'euros d'investissement, Atmea se destine en grande partie au marché chinois (où se développent plus qu'ailleurs l'installation de centrales nucléaires).

Focus, début 2015, sur l'implantation du groupe nucléaire français Areva au Kazakhstan, pays richement doté en ressources minières. A travers sa joint-venture Katco, Areva exploite le principal gisement d'uranium du pays à Tortkuduk. Le filon produit 4000 tonnes annuelles de minerai qui serviront de combustibles aux centrales nucléaires. A lui seul, il compte pour environ 15% de l'approvisionnement mondial et rapporte chaque année 100 millions d'euros à l'Etat kazakh.

Sébastien de Montessus, ancien protégé d'Anne Lauvergeon chez Areva, a amassé une fortune considérable et multiplié les opérations opaques à l'étranger. Son nom apparaît dans un réseau international de fraude fiscale et de blanchiment de capitaux basé aux Emirats arabes unis. Révélations. Le "baron noir" d'Areva. Le Prince, la philanthrope et la lessiveuse. "J'ai signé des papiers en blanc..."

Dans cette vente d'uranium, Areva dit avoir perdu 18 millions de dollars et Niamey en avoir gagné 800 000...

Témoin clé de cette opération controversée, Saifee Durbar sort de l'ombre. Il livre sa vérité au "Point".

Des mois de négociation sur des concessions minières... et toujours pas d'accord. Les pourparlers à rallonge entre Areva et Niamey placent la filière sous les feux de l'actualité. Une industrie opaque, dont l'ONG Open Society pointe les dysfonctionnements dans un rapport que "J. A." révèle en exclusivité.