Présentation d'un aspect de la création artistique africaine à l'époque coloniale, longtemps disqualifiée et affublée du terme péjoratif d'art colon. Le spécialiste montre comment les sculpteurs africains ont renouvelé leur inspiration en intégrant à leur art les symboles du colonialisme, en tournant en dérision le monde des colons et en s'émerveillant des inventions européennes. ©Electre 2021

Si de nombreuses expositions ont déjà traité de l'art statuaire et des masque provenants de la République Démocratique du Congo, certaines de ses régions, à l'histoire riche et ancestrale, demeurent majoritairement inconnues. Le Bandundu, au sud-ouest de la RDC, est assez emblématique à cet égard. Cette ancienne province congolaise, composée de trois territoires distincts, le Kwango, le Kwilu et le Mai-Ndombe, est culturellement riche, particulièrement dans le domaine des traditions artistiques. De nombreux travaux portent sur les Yaka, les Pende ou les Suku qui peuplent le territoire mais il est rarement fait mention des Yanzi, Buma, Iyembe, Sakata, ou des Mbala. De plus l'art traditionnel de la région, considérable et diversifié est souvent réduit aux masques qui assument seuls le rôle de porte-étendard culturel et artistique de cette immense aire géographico-culturelle. Dans un tel contexte, quid des statues cheffales, charmes de chasse ou statues thérapeutiques ? La volonté affichée de l'exposition, et donc de l'ouvrage, est de réaffirmer et de remettre en lumière 150 oeuvres inconnues du public afin de proposer un nouveau point de vue, plus représentatif de cette région, de ses cultures et de son art.

L'auteur étudie les rapports entre l'art contemporain occidental et celui d'Afrique. Il analyse notamment la façon dont l'art africain pourrait influencer l'Europe à travers le métissage, le recyclage et le mixage des cultures. ©Electre 2022