Beaucoup de photographies, d'affiches et de cinétracts ont été produits durant les mois de mai et juin 1968. Cinquante ans après, les expositions organisées dans le cadre des commémorations de l'événement apportent un nouveau point de vue sur la construction des icônes visuelles de cette période.

Dans la Rome antique, se faire tailler un buste équivalait à passer à la télé aujourd'hui.

Un paysage médiatique quadrillé par les groupes industriels et dominé par le conformisme ; des éditeurs soumis à l'impératif d'une rentabilité immédiate... Sans se laisser impressionner par ces constats décourageants, nombre de récalcitrants s'obstinent à proposer des productions intellectuelles ou culturelles porteuses de sens critique, à soulever les débats essentiels de l'époque, à faire entendre les aspirations progressistes. Et ils ne crient pas dans le désert...

Il est arrivé qu'un artiste internationalement reconnu, Ai Weiwei, ait voulu se pencher sur le sort des migrants de par le monde. C'est l'une des raisons, sans doute, pour laquelle les journaux et même les dictionnaires continuent de le définir comme un artiste "politique", "activiste" et "dissident", en dépit de sa stratégie commerciale proche de ses confrères Damien Hirst ou Takashi Murakami et de sa place remarquable dans le marché de l'art (deux millions et demi de dollars chez Christie's à New York pour "Map of China" en 2016).

De Bruxelles à Pantin, des initiatives tendent à faire bouger les frontières culturelles. Leurs initiateurs, qui se réfèrent volontiers à la pensée de Rifkin, voient dans l'art et la culture une forme de résistance.

Révolté par la condition des Africains-Américains aux Etats-Unis, le peintre humaniste peint une histoire sans fard de l'Amérique, comme cet insupportable lynchage.

A l'occasion des expositions parisiennes "Pissaro, " Le premier des impressionnistes "" au Musée Marmottan-Monet et "Pissaro à Eragny, la nature retrouvée" au Musée du Luxembourg, Laurent Wolf revient sur l'oeuvre et l'engagement du peintre.

C'est l'événement annuel de la photographie : les Rencontres d'Arles, qui se tiendront du 3 juillet au 24 septembre 2017. Entretien avec Sam Stourdzé, directeur d'un festival toujours défricheur...

Le monde du théâtre est toujours sous le choc de la perquisition musclée menée fin mai au centre Gogol de Moscou et au domicile de son célèbre directeur artistique, Kirill Serebrennikov.

Exposée au Centre Pompidou de Metz dans une rétrospective consacrée à Fernand Léger, "Les Constructeurs" est l'une des milliers d'oeuvres d'art qui passèrent un jour entre les mains du PCF. Jusqu'aux années 1970, Braque, Picasso ou Miro, tous convaincus par la cause, offrirent eux aussi nombre de leurs toiles aux communistes. Des joyaux aujourd'hui vendus, égarés ou disséminés, dont le destin raconte les heures de gloire puis l'inexorable déclin du parti.

Du 29 septembre 1944 au 11 novembre 1945, Raymond Queneau publia cinquante-six chroniques littéraires dans "Front national". Ce journal avait été pendant l'Occupation l'organe clandestin du réseau de résistance du même nom, fondé par le PCF, et, à la Libération, il était devenu un quotidien national. Trente de ces chroniques furent réécrites, puis publiées dans "Bâtons, chiffres et lettres", en 1950, mais les autres sont restées inédites jusqu'à ce jour.

Bien avant 1917, la Russie a connu un formidable bouleversement artistique. Ralliées ou hostiles au bolchevisme, les avant-gardes de l'art ont été impitoyablement muselées et décimées.