La dernière exposition en France sur l’art préhistorique des Pyrénées date de 1996. Depuis cette rétrospective, qui n’avait été présentée qu’au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, de nombreuses découvertes sont venues enrichir nos savoirs. La reconnaissance définitive d’un art rupestre (Foz Côa, Siega Verde…) est ainsi l’un des points majeurs de ces dernières décennies, tout comme la recherche des territoires de ces populations du passé.

Près du village d’Angles-sur-l’Anglin, dans la Vienne, le site magdalénien du Roc-aux-Sorciers est découvert en 1929 par Lucien Rousseau. Suzanne de Saint-Mathurin et Dorothy Garrod y réalisent les campagnes de fouilles les plus importantes, de 1947 à 1964, mettant au jour un bloc intrigant dit "au Sorcier".

Qu’il s’agisse des objets ou des parois des grottes, les représentations humaines paléolithiques sont peu nombreuses et surtout féminines. L’image de l’homme dans l’art préhistorique se traduit donc essentiellement par... l’image de la femme ! Sur un vaste territoire, l’Europe, et durant une période tout aussi vaste, près de 30 000 ans, ces dames, que l’on a parfois surnommées « Vénus », nous racontent sans doute plus d’une histoire... mais lesquelles ? Sommaire. Aux origines des « Vénus ». De l’Aurignacien au Madgalénien. De vraies « Vénus » ! Qui étaient ces « Vénus » ?

Préhistorienne, chargée de recherches au CNRS (Centre de recherche et d’études pour l’art préhistorique – CREAP Cartailhac, MSHS de Toulouse, UMR 5608B « TRACES »), et directrice scientifique de l’étude de la grotte Chauvet, Carole Fritz a soutenu, le 21 septembre 2020, son habilitation à diriger des recherches. Grâce à ses travaux dans les grottes Chauvet, Marsoulas et du Tuc d’Audoubert, et aux derniers acquis de la recherche en psychologie cognitive, elle propose une nouvelle manière d’envisager l’art des cavernes paléolithiques. Rencontre avec une passionnée.

Découverte en 1947, cet objet paléolithique fait partie des chefs‑d’oeuvre du musée d’Archéologie nationale. Remontant à l’époque magdalénienne, il figure un cheval en plein effort. Sa beauté a longtemps occulté son usage concret.

Dans l’imaginaire collectif, l’art paléolithique reste associé au monde souterrain. Pourtant, dès 1981, lors de la découverte d’une gravure de cheval sur le bord du fleuve Douro, à Mazouco, au nord du Portugal, certains se sont posé des questions. Cette image formée par un trait profondément gravé sur une surface lisse verticale de roche métamorphique possédait des analogies formelles et thématiques avec celles conservées sur les parois des grottes. Des découvertes récentes faites au printemps 2020 relancent le débat.

C’est toute une saison que le musée de l’Homme a décidé de consacrer ces prochains mois à la préhistoire. Ainsi l’exposition "Arts et Préhistoire" revient au fil de 97 pièces originales et des centaines d’images numériques de peintures et gravures, issues du patrimoine mondial, sur des dizaines de milliers d’années de créations méconnues. En accordant une place de choix à la Vénus de Lespugue, pièce iconique découverte il y a 100 ans, elle montre comment l’art préhistorique n’a cessé d’inspirer l’art moderne et contemporain.

Dès la fin du XVIIIe siècle, date à laquelle leur existence est connue, les mammouths (du russe 'mamont') ont passionné les premiers chercheurs. Une fascination qui ne s’est jamais démentie auprès du grand public : la taille de ces pachydermes, la forme de leurs défenses, la longueur de leur trompe et leur abondante fourrure concourent toujours à en faire aujourd’hui les stars des animaux préhistoriques.

De tout temps, les Hommes ont voulu représenter le monde qui les entoure. Les premiers dessins et sculptures datent de la Préhistoire, il y a des milliers d'années.