Quand Olivier Assayas débutait (″Désordre″, 1986), les années 1970 n'étaient pas si loin. En 1994, il posait déjà sur cette décennie un regard rétrospectif (″L'Eau froide″). Depuis quelques films, nous avons le sentiment que son cinéma acquiert une ampleur, une maturité nouvelles.

Conversation sur le cinéma des années 90.

Dans son nouveau film, Olivier Assayas filme les années 1970 de son adolescence. Entretien avec le réalisateur.

Il est tentant chaque année de se demander en son âme et conscience pour quel film nous aurions plaidé si l'attribution de la Palme d'or à Cannes n'avait tenu qu'à nous. Après avoir avalé toute la sélection des films en compétition, nous sommes tentés de répondre "Sils Maria".

Né en 19551 le cinéaste de "Carlos" raconte dans un film autobiographique ses tiraillements entre la radicalité politique et sa passion pour la contre-culture des années 1970.

Carlos, une série en trois parties diffusée en mai 2010 sur Canal+, fait couler beaucoup d'encre. Parce qu'Olivier Assayas y révèle des talents qu'on ne lui connaissait pas, qu'il plonge au coeur du terrorisme avec une énergie affolante, que les épisodes sont sélectionnés à Cannes et que rien, vraiment rien, n'a été simple.

Plus de vingt ans après ″L'eau froide″ et dans la foulée de ″Carlos″, Olivier Assayas replonge dans ses souvenirs adolescents dans les brûlantes seventies d'″Après mai″. Nous avons remonté avec lui cette recherche d'un temps sans cesse renouvelé.

Il n'a rien à vendre, et prépare un nouveau film qu'il pourrait tourner cet été. La veille, il était à Londres et ce mardi, il nous donne deux heures de son temps pour évoquer ce Festival de Cannes qu'il connaît tant, pour l'avoir vécu comme journaliste, réalisateur et juré. Olivier Assays parle bien, parle juste, et tout y passe, de la polémique autour de "Carlos" à sa défense de "The Tree Of Life".