Face à cette orientation, Yannick L'Hortie, professeur d'économie à l'université Paris VII Marne-la- Vallée et directeur de recherches au CNRS pense que ''Ce serait efficace contre le chômage de longue durée" quand Bruno Coquet, chercheur affilié à l'OFCE et specialiste de l'Unedic, auteur d'"Un avenir pour l'emploi", (Odile Jacob, 2017) estime que "Ca ralentirait le retour à l'emploi".

Gabriel Attal a annoncé vouloir réviser les règles de l’assurance-chômage. C’est la troisième fois en six ans. Un choix injustifié selon le professeur d’économie à l’université Lyon-II, pour qui cette réforme constitue un acharnement vis-à-vis des personnes privées d’emploi.

On s'en doutait, c'est confirmé : de moins en moins de demandeurs d'emploi ouvrent des droits au chômage depuis la réforme de 2019 entrée progressivement en vigueur en 2021.

La nouvelle réforme de l'assurance chômage qui entrera en vigueur le 1er février contient un énorme angle mort : la dimension géographique du chômage. Cartes géographiques, peu commentées. Données chiffrées.

Le gouvernement dit vouloir mettre en place de nouvelles règles d'indemnisation des demandeurs d'emploi. Une décision plus politique qu'économique.

Nommée première ministre le 16 mai dernier, Mme Elisabeth Borne avait sept mois plus tôt mis en place une réforme de l’assurance-chômage qui entraîne une baisse importante des allocations pour de nombreux demandeurs d’emploi. Présentées comme un moyen de lutter contre les contrats courts, les nouvelles règles pénalisent d’abord ceux qui les subissent, a fortiori s’ils ont connu une baisse d’activité. Détails. Pas de chiffres.

L'idée nous vient de l'autre côté de l'Atlantique, du Canada et des Etats-Unis. Elle consiste à moduler l'indemnisation des demandeurs d'emploi en fonction de la conjoncture économique. En clair, à rendre l'assurance chômage « plus stricte quand trop d'emplois sont non pourvus, plus généreuse quand le chômage est élevé », selon les mots d'Emmanuel Macron. C'est ce qu'on appelle la « contracyclicité ». Sommaire. "On a besoin de plus d'incitation quand ça va bien". "C'est pousser à accepter des emplois inacceptables".

Le 1er octobre 2021, le calcul du montant de l'allocation chômage est durci. De nouvelles règles dont aucun syndicat ne voulait, que le Conseil d'Etat a tenté de repousser ; mais auxquelles l'Elysée s'est accroché. Avec la présidentielle en ligne de mire, mais pas seulement...