Elles sont invisibles à l'oeil nu, mais elles tuent chaque année 48 000 Français, ce qui représente 9% de la mortalité de notre pays, soit l'équivalent d'une commune comme Saint-Malo ! Les particules fines ne sont pas suffisamment limitées par les autorités françaises, a dénoncé plusieurs fois la Commission européenne. Laquelle menace même de traîner la France devant la Cour européenne de justice parce qu'elle met en danger la santé publique.

Je suis un mélange gazeux, transparent et indispensable à notre survie... Qui suis-je ? L'air, bien sûr !

Dans les années 80 des scientifiques avaient signalé l'existence d'une concentration trop faible d'ozone au-dessus des régions polaires. Ils en attribuaient l'existence à des gaz appelés CFC. On décida en 1987 de réduire la présence de ces gaz dans l'atmosphère. Aujourd'hui on parle beaucoup moins de cette question dans les médias. Est-ce à dire que le problème est résolu ?

Certains éléments polluent et limitent le réchauffement climatique. Les décideurs doivent tenir compte de ces effets antagonistes.

Oui, en ce qui concerne la contribution directe des activités humaines. Mais la vapeur d'eau, le méthane et d'autres gaz participent aussi à l'″échauffement global″ de l'atmosphère.

La présence dans l'air de nombreuses nanoparticules pose des problèmes de toxicité pulmonaire. Plusieurs études portent actuellement sur l'impact de cette pollution particulaire au niveau respiratoire. Cependant, au-delà des poumons, d'autres organes pourraient être concernés... Surtout si on suppose, en attendant de l'évaluer scientifiquement, que certaines d'entre elles peuvent franchir la barrière pulmonaire.

On sait désormais que la pollution atmosphérique accélère la fonte des glaciers. Dans une tentative d'obtenir le plus gros prélèvement jamais collecté pour être analysé dans les Andes, Matt Maynard escalade le sommet volcanique Marmolejo à la frontière entre le Chili et l'Argentine.

Compilation d'articles parus dans le quotidien français ″Le Monde″ de 1988 à 2013 sur le risque de la pollution atmosphérique sur la santé, dans le monde et en France, alors que l'année 2013 est l'Année européenne de l'air. Un phénomène que l'on attribue à la circulation routière, qui n'est pourtant responsable ″que″ de 11% des émissions de particules, derrière l'industrie et l'agriculture, chacune de 30%. Après une prise de conscience plutôt lente et chaotique, désormais les mesures piétinent.