Les élections partielles du 1er avril 2012 seront-elles le premier« vrai » scrutin depuis quarante ans ? Aung San Suu Kyi, figure emblématique de l'opposition, a choisi d'y engager son parti. Et de parier sur une ouverture démocratique qui recèle encore beaucoup d'inconnues.

Contre toute attente, le président Thein Sein - un ancien général - a entrepris de libéraliser le régime militaire en place depuis 1962. Est-ce un nouveau Mikhaïl Gorbatchev ?

La junte militaire ayant lâché du lest, une cinquantaine d'opposants devraient faire leur entrée au Parlement à l'issue des législatives du 1er avril 2012. C'est encore loin la démocratie ?

La junte militaire a décidé d'augmenter très fortement le prix des carburants. Ce qui a provoqué la colère populaire et déclenché une vague de manifestations.

L'unité au sein de la junte birmane connaît une première fissure, affirme un journal birman en exil. Lors des manifestations, le numéro deux du régime aurait tenté de s'opposer à l'intervention de l'armée.

Pour conserver le pouvoir, les militaires n'hésitent pas à brandir la menace d'une désintégration du pays. Un discours dénoncé par les représentants des minorités, dont la plupart ont mis la lutte armée en sourdine.

Deux semaines après le passage du cyclone, la junte affirme que la phase d'urgence est passée. Mais les rares journalistes qui réussissent à déjouer la surveillance des autorités témoignent d'une autre réalité.

La libération de plusieurs prisonniers politiques peut être considérée comme un test à l'attention de la communauté internationale. Celle-ci ne doit surtout pas tomber dans le piège.

Un an après l'immense mouvement de protestation et sa violente répression, la situation n'a pas évolué. Et la junte a fêté tranquillement ses vingt ans de règne

Désireux d'anéantir toute forme de contestation avant les élections de 2010, le régime militaire multiplie les arrestations et les condamnations de dissidents dans tout le pays

Les dirigeants conduisent le pays d'après les avis de leurs astrologues. Une méthode qui donne lieu parfois à des décisions étonnantes

En libérant l'Américain qui fut à l'origine du maintien d'Aung San Suu Kyi en résidence surveillée, le pouvoir marque un bon point. Mais ce geste n'est que de la poudre aux yeux, estiment les défenseurs des droits de l'homme