Boko Haram a installé le pays le plus peuplé du continent dans l'insurrection permanente.

Le 17 mai 2014, la France accueille un sommet africain sur la sécurité au Nigeria et dans la région. En effet, depuis cinq ans, Boko Haram y sème la terreur, faisant des centaines de morts. L'enlèvement, le 14 avril 2014, de plus de 200 lycéennes « promises à l'esclavage et au mariage forcé » a plongé le pays dans une horreur sans précédent et suscité un élan de solidarité international. Comment ce mouvement a-t-il pu s'ancrer dans la démocratie nigériane en plein essor économique ? Selon l'écrivain Wole Soyinka, cette violence trouve ses racines dans la dictature des années 1990.

Il aura fallu le sommet du 17 mai 2014 à Paris, convoqué par François Hollande, pour que les chefs d'Etat de la région réagissent à la menace du groupe islamiste.

Confronté à la violence meurtrière sans précédent de Boko Haram, le pays le plus peuplé du continent est au bord de l'implosion. Mais ce cauchemar peut aussi provoquer, enfin, un sursaut citoyen.

Un document découvert après l'assassinat d'un membre de la secte en terre camerounaise lève un coin du voile sur les hommes et les réseaux du groupe terroriste dans le nord du Cameroun.

Voisin du fief de Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria, le pays est en état d'alerte. Dans la capitale, la tension est palpable.

Au-delà de pertes humaines inestimables, les djihadistes détruisent le tissu socio-économique du nord du Nigeria et menacent, à terme, la première économie du continent.

Ce pays est désormais la cible régulière du mouvement terroriste. C'est le signe le plus visible d'une radicalisation religieuse dont les racines sont profondes.

Qui est Abubakar Shekau, le chef sanguinaire du mouvement terroriste qui a enlevé les lycéennes dans le nord du Nigeria ?