Le président Buhari s'est fait élire en promettant de s'attaquer à Boko Haram, à la corruption et au marasme économique. Mais les résultats tardent.

Dans l'Extrême-Nord, le groupe terroriste connu pour sa barbarie sanguinaire utilise la radio pour rallier la population à sa cause. L'envoyé spécial d'Intégration a branché son antenne.

Julius Emmanuel est un des rares journalistes du Nigeria à vivre à Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, fief du mouvement qui terrorise le nord du pays.

L'enlèvement de 276 jeunes filles au Nigeria est l'occasion de faire le point sur le trafic d'être humain, l'esclavage sexuel et la prostitution juvénile qui sévit dans le monde entier.

Ils sont quinze mille à avoir échappé à l'un des plus grands massacres commis, le 3 janvier 2015, par le groupe islamiste dans le nord-est du Nigeria. Réfugiés de l'autre côté du lac Tchad, ils témoignent.

Dans le nord-est du pays, deux ans après l'enlèvement des lycéennes de Chibok, les attaques de cette secte islamiste sanguinaire continuent, la région est entièrement détruite, l'économie à genoux, et 2,5 millions de déplacés ne peuvent toujours pas rentrer chez eux.

Devant la multiplication des attentats et des enlèvements perpétrés par Boko Haram, le ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian a demandé, le 16 décembre 2014, la création d'un comité régional de liaison militaire. Née au Nigeria, où elle multiplie les exactions, la secte opère désormais avec une grande maîtrise du terrain au Niger et dans le nord du Cameroun, obligeant Yaoundé à une riposte armée.

Depuis l'intervention au Mali, les intérêts et les personnels français de toute la région sont devenus la cible prioritaire des groupes islamiques.

L'enlèvement des Moulin-Fournier montre que les groupes du Sahel, qu'ils soient islamistes ou malfrats, considèrent le rapt d'Occidentaux comme l'une de leurs meilleures armes.