Finalement élu à l'arraché, le 43e président des Etats-Unis arrive au pouvoir avec une légitimité discutée, une presse hostile, une majorité parlementaire fragile, un parti divisé, alors que le pays n'est plus à l'abri de la récession économique.

Le nouveau président américain est-il stupide ? Non, répond Elliott Naishtat, membre démocrate de la Chambre des Représentants du Texas, qui l'affronte depuis des années.

Le nouveau président américain ne cache pas qu'il entend s'inspirer du modèle reaganien pour asseoir sa popularité.

L'incident aérien survenu au-dessus de la mer de Chine du Sud a brusquement révélé l'ampleur de la confrontation engagée entre Chinois et Américains en Asie. Mail il aura aussi permis au nouvel occupant de la Maison-Blanche de mieux mesurer la complexité des relations sino-américaines.

Le nouveau président américain a réussi à faire oublier les conditions discutées de son élection en Floride. Mais l'image de calme et de modération qu'il s'efforce de donner cache un programme beaucoup plus conservateur que celui de son père.

En 2006, Francis Fukuyama, un des piliers du néoconservatisme américain, a reconsidéré son appui à la guerre d'Irak. Deux ans plus tard, enhardis par la baisse des pertes américaines sur ce front, d'autres conservateurs fustigèrent son moment de faiblesse. Au-delà du cas de l'Irak, le débat entre eux concerne la viabilité d'une démocratisation dont l'armée américaine serait l'instrument

Ni Bush ni Gore ne peuvent plus espérer désormais bénéficier de cette légitimité populaire sans laquelle rien n'est possible.

Selon un sondage, 41 % des électeurs républicains refuseraient aujourd'hui d'accepter Gore s'il était élu et 26 % des démocrates rejetteraient catégoriquement Bush dans le cas inverse.