Gustave Caillebotte n’était pas seulement un peintre de génie. Il était aussi mécène, philatéliste, concepteur de bateau et champion de voile. En plus de toutes ses autres qualités, il était généreux et modeste !

Né dans une famille fortunée, Gustave Caillebotte peint et achète les tableaux de ses amis impressionnistes, au point de constituer une collection léguée à l'État français en 1894. Mais, lui, quel peintre était-il ? Une exposition au Musée d'Orsay donne à voir la modernité de son travail à travers la figure masculine.

Avec ses cadrages et ses angles audacieux, Gustave Caillebotte a donné à voir un Paris en pleine mutation. Le musée d'Orsay célèbre le peintre impressionniste, qui fut, aussi mécène pour ses pairs désargentés.

Cent trente ans après la mort de l'artiste, le musée d'Orsay rend hommage à Gustave Caillebotte, figure majeure de l'impressionnisme. Interrogeant pour la première fois la place prépondérante des hommes dans son art, l'exposition livre une des clés de son inoxydable modernité.

Avec l'exposition "Peindre les hommes", Orsay explore la singularité de l'artiste : le seul impressionniste à avoir représenté autant de figures masculines.

Au printemps 1876, Gustave Caillebotte, qui n’a pas 30 ans, expose triomphalement les Raboteurs de parquets, lors de la deuxième exposition impressionniste. Trois hommes, au travail, semblent vouloir franchir la limite qui les sépare de nous. Quelques mois plus tard, dans la chaude lumière de l’été qu’il retient captive, le peintre réitère son coup d’audace, et met en mouvement tout un quartier de Paris. Sur les traces de Manet, auquel ramène l’ellipse des trains eux-mêmes, "Le Pont de l’Europe" montre les environs de la gare Saint-Lazare animés de marcheurs et de flâneurs.

Dans une ambitieuse exposition, le musée d'Orsay observe le travail du peintre de la modernité sous un angle neuf : celui de la place de la figure masculine dans son oeuvre. Ou comment Caillebotte interroge, avec sagacité, la condition masculine d'une époque moins viriliste qu'on ne le pense.