Instrumentalisé à gauche comme à droite, l'antisémitisme est devenu un thème de campagne. Et le symptôme d'une crise politique et sociétale profonde. Analyse avec le réalisateur Jonathan Hayoun.

Ce 9 juin, 38 listes se présenteront aux élections européennes. Parmi elles, beaucoup ont peu de chance de dépasser le 1 %. Pourtant, du héraut du "Frexit" Florian Philippot à "l'écolo centriste" Jean-Marc Governatori en passant par Marine Cholley et les jeunes ingénieurs surdiplômés du parti Equinoxe, tous y croient : la "dynamique" est là, et la grosse surprise au bout du chemin aussi. Vraiment ? On les a suivis dans leur campagne.

Accusations de pédophilie ou de pactes avec le diable, mobilisation du camp évangélique et des supporters de foot... A l'approche du second tour du scrutin le 30 octobre, l'écart se réduit entre Bolsonaro et Lula, et l'atmosphère devient électrique.

Adepte du bouddhisme plus que du bushisme, l'ancien leader de The Police n'a jamais porté dans son coeur le républicain.

Anne Hidalgo discutée, Benjamin Griveaux déchu, Agnès Buzyn à peine arrivée, Rachida Dati, candidate des Républicains à la mairie de Paris, s'impose comme la figure médiatique de premier plan de la campagne. Grâce à "un vrai travail de terrain", vante-t-elle partout. Mais surtout en vertu d'un programme qui tient en deux mots : Rachida Dati.

Son nom est un pseudonyme mais son histoire est réelle. Membre du pôle "idées" de la campagne d'Emmanuel Macron, Marie Tanguy a jeté l'éponge deux semaines avant le premier tour de la présidentielle, victime d'un violent burn out et de ses désillusions politiques. Aujourd'hui, elle raconte tout dans un livre: "Confusions" (La Grenade/JC Lattès).

L’irruption de Mme Kamala Harris dans la campagne présidentielle américaine ne garantit pas pour autant l’échec de son rival républicain. Les critiques dirigées contre lui ont perdu leur impact d’autrefois. Il s’appuie sur un électorat qui voit en lui le champion d’un peuple que méprise une élite progressiste. Et sur un parti uni qui le célèbre quoi qu’il dise et quoi qu’il fasse.

Le Parquet national financier a ouvert une information judiciaire sur le soutien d'une vingtaine de consultants à Emmanuel Macron lors de sa campagne de 2017. Au coeur de ces investigations, les services rendus par l'ancien patron du secteur public de McKinsey, Karim Tadjeddine.

La candidate démocrate mise sur l'émotion dans une campagne express. Cela sera-t-il suffisant ?

Une centaine d'e-mails - jamais encore dévoilés - attestent le travail considérable des consultants de la firme au profit du futur président pour sa campagne de 2017. Des services jamais facturés au candidat et qui font l'objet d'une enquête judiciaire. Révélations exclusives de "Cash Investigation" et du "Nouvel Obs".

Et si l’intelligence artificielle, malgré les milliards engloutis, n’était qu’un "feu de paille" ? Le désamour boursier de l’été pourrait être le signe que cette technologie entre dans une phase de reflux du "cycle de la hype", un concept né dans la Silicon Valley. Sommaire. L'IA perd de sa superbe, est-ce si grave ? La grande absente de la campagne américaine.

Dans "Anéantir", l'écrivain imagine la campagne présidentielle de 2027 et s'interroge sur la fin de vie tout en annonçant la mort de l'Occident. C'est son roman le plus politisé, le plus catholique et, à dire vrai, le plus raté.