Dix ans déjà ! Pour marquer la fin de la décennie, le Nouvel Obs a dressé la liste - forcément incomplète et subjective - des 100 personnalités qui ont marqué ce début de siècle. Pour le meilleur ou pour le pire.

L'écologie est devenue la nouvelle religion. Les people, de Zinedine Zidane à Marion Cotillard en passant par Madonna, en sont les prêcheurs. Hors du tri et du bio, point de salut. Ceux qui refusent d'accomplir ces rituels sont des mécréants, suspectés de précipiter l'apocalypse.

Chanter contre le réchauffement climatique alors qu'on voyage en jet privé ? Trop, c'est trop ! Sur le Net, des journalistes d'un genre nouveau font la chasse aux people faussement écolos.

De Jamel à François Pinault, de Pierre Bérégovoy à Alain Souchon, les exemples de personnalités qui ont réussi leur vie professionnelle sans avoir obtenu le bac sont légion. Passage en revue des parcours qui s'offrent à ceux qui vont rater l'examen.

Mannequin pour Chanel, Fendi et Saint Laurent, descendante de l'aristocratie anglaise, elle se démultiplie à travers les réseaux sociaux.

Fini les grandes organisations militantes uniformes, reflets de l'âge industriel, dotées d'une idéologie forte et d'une direction centralisée. Les contre-pouvoirs d'aujourd'hui sont individualistes, disséminés, virtuels et spécialisés. Dans ce monde qui bascule, la planète est exploitée, les ressources s'épuisent, la richesse vient aussi de l'exploitation, les droits de l'homme sont foulés aux pieds par les nouvelles puissances. La mondialisation a consacré le règne de l'individu, autonome dans sa vie mais solitaire face à l'oppression. Ses procureurs ont adopté sa méthode.

La croissance a changé de camp. L'avenir se lève au sud et à l'est. C'est à un voyage dans cet univers en révolution que vous convie ce dossier spécial de ″L'Obs″. Nous avons réuni les stars de demain, celles et ceux qui incarnent le basculement planétaire qui va bouleverser nos vies. Tout ou presque se passera désormais en Afrique, en Chine, à Singapour ou à Bombay. Ou à Yap.

Les progrès de la biologie révolutionnent le monde de la santé et changent les perspectives de l'existence. Dans cette course à la vie, l'Occident n'est plus seul en tête. L'industrie médicale s'est massivement délocalisée. A Singapour, un général développe une Silicon Valley des biotechnologies. En Inde, où les médicaments sont une denrée précieuse, la production de génériques atteint des records mondiaux. Les multinationales de la pharmacie sont toujours occidentales. La Californie demeure un paradis pour les start-up biotechnologiques. Mais leur savoir-faire est durement concurrencé.

Adieu CNN et BBC ! Les nouveaux réseaux d'information échappent désormais à l'Occident et mènent leur propre politique d'influence. Les satellites ont ouvert le monde à d'autres acteurs, comme les télévisions asiatiques dont les ondes occupent l'est du monde ou Al-Jazeera dont les filiales essaiment en Europe et aux Etats-Unis. On a pensé longtemps que la domination anglo-saxonne sur la télévision uniformiserait la culture ou bien susciterait au contraire une violente réaction identitaire. Rien de tout cela s'est produit.

Autant que l'industrie ou la politique, la culture reflète les nouveaux rapports de force dans la mondialisation. Hollywood et New York dominaient depuis 1945 le marché mondial des lettres et des images. Comme Athènes ou Rome en leur temps. Depuis dix ans, Séoul, Pékin , Lagos ou Bombay ont reconquis leur autonomie culturelle. Au sud ou à l'est, de nouveaux acteurs contrecarrent la domination américaine et reprennent le contrôle de la culture populaire ou élitiste.

De Serge le lama à Nabilla, le business du rien s'envole. Chaque célébrité éphémère tente sa chance sur un marché très versatile. Enquête.