Le type de transition que connaît la Chine ne correspond pas à celle des pays de l'Est européen : le processus d'émancipation politique y demeure incomplet alors que les forces vives de la société, qui avaient cherché à ouvrir un espace public, ont été poussées vers l'économie de marché, relancée depuis 1992.

La Chine est-elle différente ? Ou sa frénésie d'emprunts et de dettes, comme celle de la plupart des autres pays, finira-t-elle mal ?

Si le taux de croissance annuel moyen, supérieur à 8%, enregistré par l'économie chinoise au cours des vingt dernières années a considérablement enrichi le pays, l'enquête menée en 2011 auprès de 8 438 ménages, ruraux et citadins, et portant sur l'évolution de leurs revenus, a montré que les inégalités, mesurées par le coefficient de Gini (0,61 en Chine contre 0,44 en moyenne au niveau mondial), comptaient parmi les plus importantes au monde. La montée des inégalités s'est traduite par une atonicité du niveau de consommation intérieure.

L'activité est en baisse et il est urgent de prendre des mesures pour soutenir la croissance, prévient un économiste.

Pékin utilise deux armes : une monnaie volontairement faible et une agressivité procédurière envers ses partenaires et concurrents.

Les produits chinois se sont imposés dans de nombreux secteurs de l'économie. Dénonçant leur manque de fiabilité, les Burkinabés protestent contre cette concurrence.

Contrôle des naissances, éradication de la pauvreté, croissance économique sans libéralisme politique, discipline et fierté nationale. Autant de vertus chinoises qui séduisent le monde arabe.

Entretien, en septembre 2011, avec Michel Aglietta, conseiller économique au Cepii (principal centre français d'étude et de recherche en économie internationale), qui dresse un état des lieux et une mise en perspective du développement chinois.