La chute récente de Bo Xilai, étoile montante du Parti, a jeté une lumière crue sur les rivalités au sommet de l'Etat. Avec la mort d'un consultant britannique, l'intrigue vire au polar.

A l'appel d'une mystérieuse organisation, des manifestations ont lieu dans de nombreuses villes. Les autorités répriment ces timides velléités de contestation politique, mais annoncent parallèlement un grand programme de″rééquilibrage″ social.

Le gouvernement ayant fait de la lutte contre la corruption une priorité nationale, une dizaine d'hommes d'affaires et de responsables du Parti communiste ont déjà été condamnés à mort et exécutés. Ils ne seront sûrement pas les derniers.

Créé il y a treize ans - tiens, comme Google ! -, le moteur de recherche écrase la concurrence sur le marché local. Et rêve désormais de s'imposer à l'étranger.

Enrichissement illicite, corruption ou encore prévarication, ces termes reviennent souvent dans la bouche des Chinois quand ils évoquent leurs dirigeants et leurs proches. Le récent scandale mettant en cause le puissant Bo Xilai est aujourd'hui sur toutes les lèvres.

Quinze jours durant, sa mystérieuse disparition avait nourri les plus folles spéculations. Xi Jinping est réapparu le 15 septembre 2012. Dans quelques jours, il devrait être, comme prévu, nommé à la tête du Parti communiste. Et à celle de la République populaire, l'an prochain.

A la veille de l'ouverture de la session parlementaire, un éditorialiste réputé monte au créneau pour soutenir le régime. Il ne faut pas laisser la gauche, explique-t-il, exploiter les problèmes sociaux.

Quel sera l'équilibre des forces au sein du Parti communiste chinois lors de son prochain congrès, en 2007 ? Pour le deviner, les Chinois scuteront avec assiduité les rubriques people et les faits divers des journaux.

Le Tibet n'est plus inacessible. Avec l'arrivée du chemin de fer, le Far West chinois est à deux jours de Pékin. Les touristes et les entrepreneurs chinois vont affluer, au grand dam des indépendantistes et des écologistes tibétains. Côté indien, l'ouverture du col de Nathu La, fermé pendant des décennies, consacre le destin du Tibet comme zone de passage.

Le Parti communiste chinois ne tolère toujours pas la moindre concurrence dans la sphère idéologique. La meilleure preuve : la répression féroce qui frappe le Falungong.

En octobre 2006, un quotidien officiel publiait une étonnante défense de la démocratie. On a voulu y voir l'amorce d'un virage idéologique du régime. A tort, estime Hu Ping, un dissident célèbre qui vit en exil.