Alice Diop est dans la course aux Oscars avec "Saint Omer" et Louis Garrel nous offre une comédie galvanisante qui cartonne en salle avec "L'Innocent". Chacun-e ayant beaucoup apprécié le film de l'autre, nous avons eu envie de les faire se rencontrer.

Un foetus qui parle à sa mère, la voix intérieure de Blanche Gardin qui prend les atours d'un petit fantôme poilu... De "Ninjababy" à "Tout le monde aime Jeanne", le dessin animé s'incruste dans le cinéma en prises de vues réelles, et ajoute un grain de folie au jeu des acteurs.

Il y a dans la monde peu de professions aussi tragiques que celle de faire des films drôles. Par exemple, c'est une tragédie de travailler pendant des semaines, voire des mois, sur une séquence que le réalisateur espère très drôle et de découvrir qu'elle n'est pas capable de susciter ne serait-ce qu'un sourire du public.

Dans "Vers un avenir radieux", le metteur en scène italien dessine un nouvel autoportrait à la fois désopilant et mélancolique. Ses adieux au cinéma ? Esquisse de réponse en compagnie du principal intéressé.

Il faut un doigté magique pour assembler des chapitres appartenant à autant d’histoires entrecroisées : celle d’un amour ravageant, celle de la Pologne stalinienne des années 1950, celle de la musique, entre les chants et danses des paysans polonais, le jazz des clubs parisiens et le rock and roll, enfin celle du cinéma, captée à travers un sublime noir et blanc et l’éblouissante bande-son dans les arrangements du pianiste Marcin Masecki.

Depuis qu'il est devenu réalisateur, en 2002, avec "17 fois Cécile Cassard", Christophe Honoré n'a pas chômé. "Chambre 212" est son son treizième long métrage (dont un téléfilm).... Son oeuvre est dense, centrée sur des thèmes récurrents, obsédants, tournant autour de la difficulté d'aimer. Un sujet inépuisable, on en conviendra. Mais le désir de mettre le désir en scène peut prendre bien des formes et notre homme brasse les genres avec une gourmandise que l'on devine infinie.

La sortie d'un coffret DVD regroupant trois films de Jean Marboeuf, "Vaudeville", "Voir l'éléphant" et "Temps de chien" nous ravit d'autant plus que ces deux derniers titres étaient inédits en vidéo. L'occasion est belle de se pencher sur l'oeuvre d'un cinéaste inclassable, dont les films, tendres et mélancoliques ne parlent au fond que de la fragilité de la condition humaine.