Les dernières oeuvres des grands cinéastes, comme celle des grands peintres ou des grands musiciens, éprouvent toujours quelques difficultés à être convenablement appréciées.

L'avènement du cinéma parlant reste un événement singulier. Il a mis en jeu l'ensemble des fonctions et des formes du cinéma. A l'heure où l'Auditorium du musée du Louvre présente une série de projections sur les expériences qui avaient précédé ce bouleversement et sur les innovations artistiques qu'il suscita, il nous a semblé utile de mesurer les transformations que la sonorisation entraîna dans le spectacle cinématographique en général.

L'idée du présent dossier est née à partir des colloques et des publications engendrés par le programme "Les Européens dans le cinéma américain". Le thème de l'émigration et de l'exil à Hollywood avait de quoi intéresser un vaste public d'amateurs.

Une exposition, un catalogue, un numéro spécial de revue, une série TV, et quelques autres ressorties et articles : la variété des médias sollicités autour de Chris Marker, cinq ans après sa mort, représente bien l'usage qu'il en fit lui-même, mêlant l'écrit et l'image, la presse et le cinéma, la télévision et la photographie, les ordinateurs, les lunettes-caméra, accumulant pour son usage personnel ou pour les transmettre une multitude d'images-objets.

Dès les années 1950, "Positif" se faisait l'avocat du cinéma de genre, alors peu prisé, en arborant en couverture "Bas les masques" de Brooks ou "Du plomb pour l'inspecteur" de Quine et en s'enthousiasmant pour Aldrich et Mann. L'intérêt envers le film criminel ne s'est jamais démenti jusqu'à cet ensemble qui l'embrasse dans sa diversité géographique (États-Unis, France, Italie, Espagne, Allemagne, Inde), tout en se limitant aux films des cinquante dernières années. Sommaire. Le jeu n'est jamais fini, de quelques récents "Sherlock Holmes".

Les découvertes, ce fut le titre de gloire de Pierre Rissient, sourcier sans pareil, qui vient de nous quitter et qui, pendant plus d'un demi-siècle, a su explorer le passé et annoncer le futur en toute lucidité. Nous avons des liens étroits avec lui, compagnons de route dans la même défense d'auteurs encore inconnus. Bertrand Tavernier était le mieux à même de lui rendre hommage dans ce numéro.

Rétrospective Andreï Tarkovski à la Cinémathèque française (du 28 juin au 12 juillet 2017) et au Festival de La Rochelle : ses films presque trop beaux vont au-delà de la beauté.

Six mois après notre dossier sur "Les figures du pouvoir" (n80 octobre 2017), "Positif" est de nouveau partenaire du musée du Louvre, pour accompagner un cycle de films consacré à l'"Autoportrait d'un voyageur" du 10 mars au 29 avril 2018.

La prééminence cannoise qui conduit réalisateurs et producteurs à préférer la Croisette oblige Berlin à la découverte et cela n'est pas sans intérêt pour une critique un peu curieuse. Ainsi, le festival est marqué par quelques tropismes qui lui font accorder une large place aux films de l'Est (Pologne, Russie, Roumanie) et du Nord (Suède, Norvège), mais aussi à ceux d'Amérique latine souvent récompensés à Berlin.