″Omerta″, ″réseaux″, ″mafia″ : contre les dérives politico-criminelles qui rongent l'île, il a déclenché la guerre du vocabulaire. Mais nommer les maux suffira-t-il pour les guérir ? Marie-France Etchegoin raconte comment, un an après son entrée en fonctions, le ministre de l'Intérieur se retrouve aux prises avec un système dont aucun de ses prédécesseurs n'a pu venir à bout.

Héritier d'une des grandes familles politiques de l'île, cet énarque érudit et courtois a secoué la torpeur de l'été en parlant de réserver aux seuls Corses la propriété des terres. Un langage plus près des positions traditionnelles du Parti radical.

Ecarté en raison de ses déboires judiciaires des négociations de Matignon, celui qu'on appelle "l'Iguane" s'agite en coulisse pour continuer à exister sur la scène corse.

Déminer le dossier en le banalisant, le banaliser en le technicisant : il a suffi au nouveau ministre de l'Intérieur d'un voyage sur l'île pour s'affirmer comme l'homme de Matignon.