Le "miracle économique" vanté par Alassane Ouattara est affecté par de fortes turbulences

De quoi la Côte d'Ivoire a-t-elle le plus besoin aujourd'hui ? Ré-con-ci-lia-tion ! nous dit-on. Pourtant, cet horizon, qu'il ne suffit pas de décréter ou de réclamer sans en définir les contours, ne peut qu'être lointain, dans un pays qui a vécu une telle crise et qui, depuis la mort d'Houphouët, s'est perdu dans les limbes de la haine, de l'exclusion et du communautarisme...

Sécurité, relance économique, situation politique, vie quotidienne... Deux ans après la fin de la crise, le point sur l'état de santé du pays.

Le pays de la Teranga et la terre d'Eburnie se disputent le titre de première puissance francophone d'Afrique de l'Ouest. "Jeune Afrique" analyse point par point cette rivalité, renforcée ces derniers mois par les découvertes pétrolières sénégalaises.

Modernisation, diplomatie, développement... Abidjan affirme ses désirs d'avenir.

Les frustrations demeurent dans l'ancienne zone de rébellion du Nord, où la reprise économique reste timide.

Les entreprises françaises dominent l'économie de la Côte d'Ivoire. Alors pourquoi auraient-elles financé les rebelles, comme le disent les supporters du clan Gbagbo ?

Alors qu'au Burkina Faso voisin les élections générales ont dû être repoussées en raison d'un coup d'état manqué, la Côte d'Ivoire prépare dans le calme le scrutin présidentiel du 25 octobre 2015. Mais cette tranquillité pourrait n'être qu'apparente. Car la guerre civile de 2002-2007, puis l'affrontement sanglant qui a opposé le chef de l'Etat Laurent Gbagbo à son rival Alassane Ouattara en 2010-2011 ont laissé des traces.

La guerre civile éteinte, le pays phare de l'Afrique de l'Ouest renoue avec la croissance et attire en masse les investisseurs. Mais les Français ne sont plus seuls en lice...

Relance économique, sécurité, infrastructures, investissements... Le pays, qui a tourné la page des années de crise, aspire désormais à rejoindre le club des nations émergentes.