La Belle Epoque doit à l'actualité noire d'avoir été l'âge d'or de la presse populaire. C'est avec du sang que les journalistes accrochaient la curiosité des lecteurs. Ce sont aussi ces drames qui inspirèrent aux illustrateurs de presse les oeuvres les plus suggestives, leurs compositions les plus insolites. Minutieusement ciselées dans tous leurs détails, les scènes qu'elles représentent sont autant de tranches de vie bizarrement figées dans l'instant même où cette vie se détraque.

D. Kalifa montre comment, au début du siècle, les récits de faits divers envahissent la presse populaire, le cinéma, les gravures, les chansons.