"Le Figaro", "L'Express"... Serge Dassault l'obstiné a mis dix ans et dépensé plus d'un milliard d'euros sur sa cagnotte personnelle pour devenir le premier patron de presse français et promouvoir ses idées libérales. Mais aussi pour se faire repecter.

Bouygues et TF1 négocient une entrée dans la Socpresse. Cette union donnerait à ce géant des médias une puissance sans égale.

En rachetant le quotidien de la rue du Louvre, Serge Dassault rêvait de mettre enfin la main sur "son" journal. Mais la presse n'est pas l'aéronautique. Et ses petites manies ne passent plus. Récit d'une prise de pouvoir agitée sur fond d'assemblées générales, par Philippe Gavi.

Champion du monde de boxe, Zineddine Benmakhlouf a longtemps protégé le milliardaire de Corbeil-Essonnes et ses petits secrets. Et bénéficié de ses largesses. Rattrapé par les impôts, il attaque aujourd'hui son ancien patron en justice.

Dur d'être un fils dans cette dynastie-là ! Méprisé par son père Marcel, Serge Dassault avait attendu son décès pour lui succéder. Avec son faux air de patriarche benêt, il a multiplié la fortune familiale par trois. A son tour, il juge sans pitié ses héritiers. Et, à 84 ans, refuse de leur confier la direction du groupe aéronautique

Invalidé, inéligible, Serge Dassault continue le combat. Ne se résignant pas à perdre la mairie de Corbeil-Essonnes, il a choisi pour doublure un de ses proches collaborateurs. Pourquoi une telle obstination, de la part d'un homme qui possède déjà tous les pouvoirs ?

Bienfaiteur ou corrupteur ? A 88 ans, Serge Dassault mène sa dernière grande bataille. Les juges veulent faire toute la lumière sur les étranges libéralités dont il a gratifié ses administrés à Corbeil-Essonnes, laissant prospérer autour de lui profiteurs et voyous qui font parler les armes.