Le président des Hauts-de-France veut croire en son destin national. Il dévoile au "Point" son projet présidentiel.

L'ex-maire de Marseille et pilier de la droite raconte cinquante ans de vie politique et se confie au "Point". Sommaire. Jean-Claude Gaudin passe à confesse. "Rien ne m'a été donné".

Depuis bientôt dix ans dans l'opposition, la droite peine à proposer un corpus doctrinal clair et cohérent. Sans réel leader, elle ne peut se contenter d'être ce que n'est pas la gauche ou Emmanuel Macron. Son salut viendra-t-il de la force de ses élus locaux ? L'article de Saïd Mahrane se poursuit par l'interview de Guillaume Tabard, auteur de "La Malédiction de la droite", (Perrin), intitulée "Le renouveau de la droite passera par la rupture".

Le psychodrame entre Les Républicains et La République en marche révèle à la fois l'insigne faiblesse de LR et l'incapacité d'Emmanuel Macron à réellement dépasser les clivages, alors que la présidentielle se jouera sur fond de droitisation de l'électorat.

Malgré les prises de position clivantes de personnalités telles qu'Aurélien Pradié ou Guillaume Peltier, la droite mise sur son "consensus régalien" pour écarter toute éventuelle scission.

La récente polémique autour de la vidéo du youtubeur Papacito, qui mime le meurtre d'un électeur des Insoumis, a mis en évidence un fait récent : à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux, la contre-culture de droite ne cesse de progresser, au point de développer un "soft power" concurrent de celui de la gauche.

Régulièrement invoqué par Eric Zemmour comme un symbole de ce que fut la "vraie" droite gaulliste, le RPR de Jacques Chirac traversait en fait, lors du second septennat de François Mitterrand, une crise identitaire annonciatrice de sa dissolution dans l'UMP.

A six mois de la présidentielle, la cité royale est un bon observatoire des divisions de la droite française. Eric Zemmour y multiplie les contacts plus ou moins discrets, le maire affiche sa compatibilité avec le macronisme et la candidate à l'Elysée Valérie Pécresse se garde de s'afficher en Versaillaise. Dans la ville qui aurait inventé le "boboïsme de droite", cohabitent désormais catholiques radicaux et anciens Parisiens en mal de "végétal".

Cet aristocrate et ancien tradeur s'était occupé efficacement du financement de la campagne de son ami François Fillon. Convoité par la droite et l'extrême droite, il a finalement mis son très fourni carnet d'adresses au service de Michel Barnier.

S'ils veulent éviter d'être dynamités en 2022, les candidats au congrès des Républicains du 4 décembre 2021 vont devoir convaincre qu'ils ont une histoire à raconter aux Français. Ou s'en convaincre.

Autour du président, on surveille avec attention la désignation du candidat des Républicains, ce week-end. C’est qu’un second tour contre LR s’annonce plus ardu qu’une réédition du duel face à Marine Le Pen...

Porteuse d'un programme ordolibéral sur le plan économique, répressif sur le plan sécuritaire, la présidente de la région Ile-de-France entend réconforter les électeurs de droite. Quitte à verser dans le classicisme.