La crise liée au Covid-19 a montré qu’il était possible d’arrêter l’économie pour sauver des vies. Avons-nous appris quelque chose pour ce qui est une autre question de vie ou de mort, à savoir la mutation écologique ? Deux difficultés permettent d’en douter. La première est conjoncturelle : c’est ce qui se passe avec la quête de croissance, la faiblesse des cours du pétrole, les demandes d’un moratoire sur les normes environnementales ou encore le besoin de légèreté et d’oubli.

Immigré somalien, anti-Brexit, la nouvelle figure britannique de la gauche écolo, Magid Magid, détonne au Parlement européen.

On brocardait naguère les « écolos des villes », d'autant plus proches de l'écologie qu'ils vivaient loin de la nature. Cette réalité persiste en 2020 sous une forme renouvelée, avec l'écologie des métropoles. Les récentes élections municipales (ainsi que les européennes) ont confirmé ce phénomène jusqu'à la caricature. La fracture écologique, une fracture française de plus ? Que dit cette caricature de la disjonction entre question sociale et question environnementale, entre « fin du mois » et « fin du monde » ? Comment tenter d'y remédier ?

Voici deux ouvrages qui n'en font qu'un et constituent un événement au moins dans le monde de la poésie. Le premier apporte sa contribution à la prise de conscience de la nécessité d'agir contre la dévastation de notre planète et la disparition de nombreuses espèces. Le second présente la genèse du premier et une réflexion sur la poésie.

Les encouragements discrets à baisser son chauffage ou à imprimer ses documents en recto verso – les fameux « nudges » – auraient un impact minime. Pire : ils joueraient le rôle de distracteur, éloignant des solutions véritablement efficaces – lois contraignantes et changements profonds de l’organisation économique et sociale.

Face au désastre écologique en cours, le cinéma aurait du mal à prétendre apporter le moindre recours pratique. Certaines fictions cherchent une forme qui enregistre le temps complexe de cette angoissante entropie.

Dans un essai percutant, le chercheur Antoine Dubiau s'inquiète des tentatives d'appropriation par l'extrême droite de la question écologique, et appelle la gauche à la vigilance.