La loi qui punit les "relations extraconjugales" pose des problèmes à tout le monde, y compris à ceux qui la défendent avec acharnement.

« Quand c'est gratuit, c'est vous qui êtes le produit. » Les promesses de l'économie collaborative ne doivent pas nous aveugler sur ses dangers. Car elle repose, in fine, sur le travail du consommateur, souvent informel et non régulé, et sa soumission à l'évaluation par les autres.

Sous couvert d'innovation radicale, l'économie collaborative se trouve prise dans une contradiction : alternative au modèle dominant de croissance et de propriété, ou renouveau du capitalisme ? La prolifération de théories autour de ce phénomène ne fait qu'en exacerber les tensions.

Blablacar, Airbnb, Leboncoin... Autant de plates-formes qui font aujourd'hui partie du quotidien de nombreux Français. Mais comment consomment-ils à travers ces nouveaux outils ? Y a-t-il une véritable transformation des pratiques et du rapport à la propriété ?

Le développement de formes nouvelles d'échange économique remet en question le monde de la marchandise. Sans contredire fondamentalement les mécanismes du capitalisme, l'économie collaborative opère une hybridation entre coopération et marché qui répond à la crise actuelle de la croissance marchande.

Les analystes sont prompts à qualifier l'économie collaborative de transformation radicale du système capitaliste. Mais qu'en pensent ceux qui créent des entreprises au sein de ce secteur ? Quelles sont les priorités, les motivations des entrepreneurs, leur manière d'envisager l'organisation du travail comme l'impact de leurs initiatives sur les modes de consommation ?

Le partage et l'échange sont associés aujourd'hui au numérique et à ses possibilités. Cependant, il existe de nombreuses pratiques de don, de circulation des objets, qui ne passent pas par l'Internet et sont de plus en plus institutionnalisées, à travers des lieux (boutiques sans argent) et des événements (le « Grand Don »), remettant ainsi en question, à la marge, les habitudes de consommation et le rapport aux objets.

La question numérique reste une inconnue pour les politiques et les décideurs. En témoigne le néologisme "ubérisation", qui est censé résumer le nouveau défi lancé à nos économies. On pointe ainsi du doigt une entreprise au lieu d'essayer de décrire un phénomène qu'on ne comprend pas. On cherche à mettre un mot sur un changement de paradigme économique qu'on refuse d'étudier alors qu'il produit ses effets depuis plus d'une trentaine d'années. On dramatise une situation pour éviter de l'analyser.

Que ce soit à Denver, à Vienne ou à Madrid, de plus en plus de projets coopératifs voient le jour dans des secteurs aussi divers que les transports, la banque ou le logement. Il est grand temps que les entrepreneurs du Net s'inspirent eux aussi de ce modèle afin de rendre l'économie dite "du partage" un peu plus démocratique. Sommaire. Banquier malgré lui. L'habitat du futur sera partagé. Contre la spéculation.

Eblouies par le succès de l'application de transport de particuliers, de nombreuses start-up ont voulu décliner le concept dans d'autres secteurs. Mais leur modèle économique tient rarement la route.