On a mis en pratique tous les préceptes des bons économistes : l'inflation, d'où venait le mal, on l'a jugulée, le libre échange, condition de toutes les croissances, on l'a développé ; le franc fort, emblème de notre compétivité, on l'a rétabli. Et pourtant la France est le pays des 3 millions de chômeurs, de la croissance quasi nulle, de la déflation... De la peur.

Le plus célèbre des économistes américains vient de disparaître à l'âge de 97 ans. Il nous avait donné en 2004 un dernier entretien exclusif.

Deux économistes de renom s'opposent sur l'influence du maître à penser britannique alors que paraît un essai sur ses "Vies".

Pour de nombreux analystes, le krach boursier d'octobre 1987, puis la bulle Internet et son explosion en l'an 2000 ont été provoqués par l'irrationalité des acteurs. Il n'en est rien, démontre André Orléan. C'est la nature même du jeu financier qui conduit les investisseurs à spéculer en se préoccupant plus de l'opinion majoritaire que des valeurs objectives.

Le crédit est un ressort essentiel de l'économie. Mais l'endettement est aussi l'aliénation d'une liberté. Il engendre une forme d'organisation sociale.

Après avoir encensé la Bourse, les mêmes "experts" parlent désormais d'"excès préjudiciables" et de "dysfonctionnements dommageables".

Le débat sur la "nouvelle économie" et sur les valeurs qu'elle induit renvoie moins à la question d'un changement de paradigme économique qu'aux interrogations sur l'individu contemporain et sur la crise de fondement de la valeur économique.

Selon l'auteur , la croissance économique n'entraîne plus le progrès social ; au contraire elle génère des phénomènes d'exclusion qui menacent la cohésion sociale dans les pays développés et la paix dans le monde...

L'informatisation de la société n'a fait que commencer, affirme J.-J. Salomon. Mais ses effets ont déjà été considérables. Ils se sont traduits en Europe par une croissance continue du chômage et aux Etats-Unis par une aggravation des inégalités de revenus et une réduction des salaires...