Portrait du poète américain Allen Ginsberg (1926-1997), porte-parole de la Beat generation, inspirateur de B. Dylan et de Jack Kerouac, propagateur du bouddhisme en Occident, devenu une des figures de l'histoire contemporaine américaine.

Toujours surprenante d’inventivité et d’audace, l’écriture de Stanley Elkin, romancier et nouvelliste mort en 1995, pourrait faire penser aux improvisations du jazz moderne. Sous sa plume, les vernaculaires de l’anglais américain dont il avait une parfaite connaissance se métamorphosent : de multiples modes de défamiliarisation invitent à voir le monde autrement. Au-delà de la satire et de l’humour noir, sa «comédie moderne» compte dans la littérature américaine parmi les exemples les plus puissants et les plus ambitieux de la vision comique.

Richard Wright est né en 1908 à Natchez, dans le Mississippi, où il connut dès l'enfance la violence de la ségrégation raciale. De bonne heure, il part chercher du travail dans le Nord, à Chicago, où il écrit un recueil de nouvelles sur son enfance, Les enfants de l'oncle Tom (1938). Son premier roman, Un enfant du pays (1940) lui confère une renommée immédiate qui fait de lui le premier grand romancier noir américain. À partir de 1946, il s'installe à Paris où il est accueilli par J.-P. Sartre et le groupe des Temps modernes. Il est mort en 1960.

4ème de couv. : Vers la fin de sa vie, Burroughs, handicapé par l'arthrite, ne peut plus taper à la machine. Ses proches ont alors l'idée de lui donner des livres blancs : de novembre 1996 à fin juillet 1997, il y consignera son journal intime. New York, Mexico, Paris : W. Burroughs interroge une vie de came et d'écriture, convoquant, entre autres, Shakespeare, Conrad et Yeats, Allen Ginsberg, Timothy Leary, Brion Gysin et ses chats bien-aimés dans un ultime effort pour décrypter et guérir le monde menacé par le mal, la bêtise, la conspiration internationale du mensonge, les extraterrestres et les mille-pattes cauchemardesques qui vous rongent la moelle. L'écriture s'affirme comme son arme et sa mission, la morphine comme le chemin qui l'aura mené à sa propre vérité. Ultime pirouette d'un éternel rebelle, Burroughs nous laisse un testament de garçon sauvage, en forme de cut-up, son dernier journal de combat.

Donald Barthelme a été l'un des chefs de file de la nouvelle fiction américaine des années 60 et 70. Son oeuvre, faite de satires, de parodies et de collages, brille par son intelligence et son sarcasme. Elle est aussi marquée par une critique soutenue de la vie quotidienne et le désir de renouveler les conventions littéraires. Ses nouvelles et romans se reconnaissent à leur humour noir et à leur ironie minimaliste, à leurs emprunts à l'art et à la culture populaire. Des textes où l'absurde s'affirme comme seule vérité.

Avec L’Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon a donné en 1973 l’un de ses grands livres à la littérature américaine. Ses cinq romans font une œuvre fantasque et grave, hantée par l’histoire et la figure humaine, fugitive au sein des spectacles les plus désastreux. Élans retors du pouvoir, du désir et de la parole sont inextricablement poursuivis, dans une «paranoïa créatrice» qui happe aussi le lecteur. Cette imagination étonnante est servie par une langue admirable, ironique, simulatrice et difforme autant que lyrique.