4ème de couv. : "John Dos Passos a vu la grande Guerre, la Russie des années vingt, l'affaire Sacco-Vanzetti, la Grande Dépression et la guerre d'Espagne. Il a nourri de cette expérience treize romans ou «chroniques contemporaines», riches de formes nouvelles : récit discontinu, fresque multilinéaire, montage narratif, où l'histoire se mêle à la fiction et le rythme poétique aux effets de la grande presse et du cinéma. révolutionnaire à ses débuts, il n'a cessé, par-delà ses engagements successifs, d'interroger les valeurs d'une Amérique en mutation, à la fois puissante et déchirée.

Cet essai tente de faire connaître un auteur encore peu traduit en France et d'éclairer ce dédale érudit placé sous la tutelle d'Ezra Pound et de Kafka, de Montaigne et de Plutarque, ces "assemblages d'histoires et de fiction nécessaire", cette approche d'une utopie par le biais de l'érotisme.

Né en 1923, James Purdy consacre sa vie à l'écriture. Une oeuvre d'une verve ubuesque, intensément violente et tragique, qui suscite encore aujourd'hui incompréhension et hostilité de la part de certains critiques. Contestataire intransigeant, sensibilité torturée, écrivain du cauchemar et de la démesure, James Purdy dérange, déplaît ou fascine.

Si Raymond Carver, en France, fait partie des écrivains américains traduits et reconnus, nous savons peu de choses de Tess Gallagher. Pourtant cette poétesse, nouvelliste et essayiste, est aussi la femme qui sut vivre une relation d'exception avec Carver. Établi sous le signe d'une « lumineuse réciprocité », le lien qui unissait ces deux audacieux ne cessa d'enrichir leur vie et leur travail. Leur complicité se révèle dans la spontanéité des pages du journal européen, d'avril à juin 1987, en France, Italie et Allemagne. Les voici à Paris, au hasard des rues ou des cafés qui nous sont familiers ; on les retrouve avec Salman Rushdie, Noëlle Chatelet ou Edmund White ; on les découvre dans l'intimité, lisant Jean Cocteau, s'enthousiasmant pour Claude Monet. Ce témoignage pris sur le vif est celui de deux colibris dont les chants se mêlaient si intimement qu'il était impossible de dire où commençait l'un, où finissait l'autre.

Guillaume Chérel est allé en Californie et dans le Klondike sur les traces de Jack London (1876-1916), le chercheur d'or, le reporter de guerre, le chroniqueur sportif. Toutes les facettes du personnage l'ont intéressé. Son livre est devenu un récit de voyage, un reportage, un essai, une quête

«Je suis né à Des Moines. Ce sont des choses qui arrivent. Quand on naît à Des Moines, ou bien on accepte la situation sans discuter, on se met en ménage avec une fille du coin nommée Bobbi, on se trouve du travail à l'usine Firestone et on vit là jusqu'à la fin des temps ; ou bien on passe son adolescence à se plaindre à longueur de journée que c'est un trou et qu'on n'a qu'une envie, en partir, et puis on se met en ménage avec une fille du coin nommée Bobbi, on se trouve du travail à l'usine Firestone et on vit là jusqu'à la fin des temps.» Avec ce livre Bill Bryson replonge tout au fond de l'Amérique profonde, celle de son enfance, dont il va sillonner une quarantaine d'États au volant d'une vieille Buick prêtée par sa mère. De ce voyage il rapportera un portrait à hurler de rire... et bien plus sérieux qu'il n'y paraît.

L'auteur de Légendes d'automne raconte son enfance et son adolescence dans le Michigan auprès de ses parents immigrés scandinaves, l'accident qui lui coûte un oeil à l'âge de sept ans, la nature, les voyages en auto-stop, les petits boulots, la grande ville, l'écriture, les premiers succès et les sirènes hollywoodiennes qui le font tomber dans les années 90.

Chercheur à Paris 3 / CNRS, chargé de cours à l'Institut universitaire d'Études juives Elie Wiesel, Michaël de Saint-Cheron a en particulier publié avec lui Le Mal et l'exil (1999), traduit en plusieurs langues, et il a été son premier biographe en langue française. Ses Entretiens avec Emmanuel Levinas (Livre de Poche, 2006) sont déjà traduits dans plusieurs pays.

James Salter raconte son enfance à New York dans les années 30, la guerrre du Pacifique, ses missions de pilote de chasse. Après sa démission de 'US Air Force commence sa vie d'écrivain et, très vite, de scénariste. Il trace aussi des portraits, de Kerouac à Irwin Shaw, de Roman Polanski à Robert Redford, dans ces mémoires inachevés qui jettent un regard grave et ironique sur notre époque. (Livres hebdo : livres du mois, 10, 1999)

Décrit de l'intérieur le cercle de rebelles visionnaires qui ont fait la Beat Generation, sans oublier les personnages secondaires, ces femmes désireuses d'embrasser la vie. Un témoignage sur la vie artistique et le New York des années 50.

Le fait que vous lisiez tel genre de littérature aux cabinets et tel autre ailleurs devrait être lourd de sens pour le psychiatre. Le fait même que vous lisiez ou que vous ne lisiez pas aux cabinets devrait être lourd de sens pour lui. On ne parle malheureusement pas assez de tels problèmes. On estime que ce que chacun fait aux cabinets ne regarde que lui. Il n'en est rien. Cela concerne l'univers tout entier. Henry Miller