4ème de couv. :"Dans Armance, Madame de Malivert, qui redoute qu'Octave ait une maladie de poitrine, ne veut rien en dire : « Nommer cette maladie cruelle, ce serait hâter ses progrès. » Tout personnage de Stendhal est ainsi provoqué, trompé, guidé ou dévoyé par les mots. Ici le langage ne surgit que pour le soupçon, avec assez d'insistance pour marquer profondément la stylistique de l'écrivain. Pourquoi naît ce soupçon, et vers quoi, jusqu'où, mène-t-il l'œuvre de Stendhal ? Michel Crouzet nous décrit l'itinéraire, qui ne peut passer hors des idées du temps, de l'égotiste confronté d'abord à l'exigence d'exprimer le moi. Comment se dire, en effet, comment dire le moi dont l'essence est de différer, par les mots dont la langue est faite ? Ce « mal aux mots » est la part du mal du siècle qui vient frapper le nominalisme stendhalien, nourrir des principes énoncés par la « grammaire générale » d'une linguistique rationnelle. Mais Stendhal sait passer outre à cette réduction des Idéologues. Son chemin traverse bientôt l'utopie d'un langage transparent, silencieux, puis s'en échappe, surmontant cet interdit qui pesait sur les mots. Stendhal veut être le maître du langage qu'il se parle : souverainement, il va créer une langue « privée » qui doit s'émanciper des règles. Ainsi se rétablit une foi dans le langage, qui mène enfin l'écrivain vers l'esthétique et le style, vers l'art. "

Cette étude analyse l'évolution de l'écrivain, à partir de ses romans naturalistes (1876-1882) qui contiennent déjà quelques germes incsonscients de christianisme - germe qui se font de plus en plus évidents dans ses écrits de transition (1184-1905) -, jusque dans son oeuvre chrétienne (1895-1905)

René Bazin aimait retranscrire la « majesté des souffrances humaines ». Il est né à Angers le 26 décembre 1853. Il fait des études de droit et devient professeur de droit criminel. Sa passion, c'est la littérature. Il va publier ses premiers romans assez tôt. Sa philosophie politique est inspirée par ses idées religieuses. Il est élu à l'Académie française en 1903, et meurt en pleine gloire littéraire en 1932. Grand connaisseur des terroirs de France