Réflexions éparses sur les événements des années 2000-2001, où l'auteur fait le bilan des engouements, des irritations et des confrontations explosives dont se nourrit l'écrivain, qui se montre ici, plus que jamais, anthropologue de la fin de l'Homme.

Entre 1946 et 1948, date de la mort d'Artaud, Prevel appartient à son cercle d'amis. Il prend des notes pour écrire un grand livre sur Artaud : un journal de rencontres et de conversations, prises sur le vif et une étonnante série de croquis.

Cette chronique passionnante de la carrière de Nestor Burma, le détective de choc, qui « met le mystère knock-out », nous dévoile une autobiographie cachée liée à un savant mélange de roman noir et de surréalisme. Léo Malet est et restera le père du roman policier noir français mais aussi un écrivain à part, au carrefour d´influences littéraires et « autre »- littéraires. Lacassin livre ici des textes passionnants et fort documentés sur une œuvre maîtresse dont on ne connaît pas toujours toutes les origines et tous les sens profonds. Fort illustré, ce livre rend également un hommage inédit et attendu à Maurice Renault, le grand artisan de la littérature policière contemporaine.

Il faut deux jambes pour marcher, et pour bien saisir on se sert des deux mains. Cette évidence a été le point de départ de ce petit traité où les idées s'éclairent en s'opposant deux à deux. La femme sert de révélateur à l'homme, la lune nous dit ce qu'elle est en plein soleil, la cuiller manifeste sa douceur maternelle grâce à la fourchette, l'encolure du taureau est mise en évidence par la croupe du cheval, etc. L'autre principe de ce livre, c'est que la pensée fonctionne à l'aide de concepts clés qui sont en nombre fini. C'est ce que les philosophes appellent des catégories. Aristote en comptait dix, Leibniz six, Kant douze. Les définir et les analyser, c'est mettre à plat les pièces de la machine cérébrale. En élargissant sa «table de catégories» à cent concepts, l'auteur a manifesté sa modestie spéculative et son souci d'embrasser la plus grande richesse concrète possible. M. T.

Jean Grenier est né à Paris en 1898. Il a passé sa jeunesse à Saint-Brieuc où il s'est lié d'amitié avec Max Jacob et Louis Guilloux. Il a été professeur à Alger, à l'Institut français de Naples, à la faculté des lettres de Lille, aux universités d'Alexandrie et du Caire, et enfin à la Sorbonne où il a occupé la chaire d'esthétique. Le Grand Prix national des Lettres lui a été décerné en 1968. Il a collaboré à de nombreuses revues d'art et de littérature, dont La Nouvelle Revue française. Il est mort en 1971.