Le romancier égyptien le plus lu au monde et fondateur du mouvement démocrate Kifaya dénonce la dictature de son pays et son complice, l'intégrisme islamique

Qui sera le successeur du raïs ? Affaibli par la maladie, Hosni Moubarak briguera-t-il un sixième mandat ? Ou cédera-t-il la place à son fils Gamal ? Une certitude : dans un pays soumis à l'état d'urgence depuis trente ans, rien ne se fera sans l'assentiment de l'armée, rempart du régime.

Malgré les promesses de réforme et les changements à la tête du gouvernement, le peuple, maître du Caire, n'a cessé de réclamer le départ de Moubarak. Et l'armée, pilier du régime, a refusé de tirer sur les manifestants.

Les Frères musulmans sont les favoris des premières élections libres du pays. Mais, à la veille du scrutin, le pays replonge dans la violence. La cible des manifestants ? L'armée, toujours au pouvoir.

Les islamistes ont fait le plein de voix dans la haute vallée du Nil, où la victoire probable de leur candidat à la présidentielle terrorise la minorité copte, qui craint d'en payer le prix... comme toujours.

C'est sur sa capacité à relancer une économie moribonde que les Egyptiens jugeront leur nouveau raïs, issu de la confrérie islamiste.

La révolution de la place Tahir a-t-elle été déjà trahie ? Qui dirige l'Egypte ? Les Frères musulmans ou l'armée ? Analyse.

En soutenant les Palestiniens, le nouveau raïs se démarque de son prédécesseur Moubarak. Mais il s'applique aussi à ne pas rompre avec les Etats-Unis.

L'homme fort du pays hésite-t-il à briguer la présidence ? Ou son attentisme n'est-il qu'un stratagème destiné à faire monter le désir chez ses admirateurs ? Après le succès du référendum des 14 et 15 janvier 2014, il ne devrait plus tarder à se dévoiler...

Economie, sécurité, diplomatie... Cent jours après son élection, le tombeur de l'islamiste Mohamed Morsi dispose plus que jamais des pleins pouvoirs. Et se paie même le luxe d'endosser - avec succès - le rôle de gendarme régional.

En abandonnant les poursuites contre le raïs déchu pour meurtre de manifestants, la justice a déçu les espoirs de la révolution. Mais faut-il pour autant parler du retour de l'ancien régime ?

Résultat du tour de vis sécuritaire décrété par le président Abdel Fattah al-Sissi, la réapparition massive des visiteurs étrangers atteste une nette embellie de l'industrie touristique.