Il y a vingt ans, un réacteur explosait à Tchernobyl, provoquant la plus grave catastrophe de l'histoire de l'atome civil. Aujourd'hui, la relance du nucléaire pose la question de la sûreté, avec d'autant plus d'acuité pour les nouveaux pays nucléaires.

Selon les experts du Commissariat au plan, la part du nucléaire dans la production d'électricité pourrait fortement décliner dans notre pays d'ici à 2020, signant la fin d'une exception française.

Obtenir de l'énergie grâce à la fusion thermonucléaire... Le rêve paraît encore hors de portée. Mais projets et essais se multiplient, avec, au premier rang, le programme International Iter.

Comment réaliser la fusion nucléaire, ce graal d'une énergie propre et illimitée ? A l'origine, un réacteur avait été imaginé : le stellarator. Lequel fut supplanté par les tokamaks, devenus la norme. Or, un prototype de stellarator a malgré tout été mis au point... et il marche ! Un exploit, fruit de vingt ans de travail, qui rebrasse aujourd'hui les cartes de la fusion. Au point de concurrencer Iter ? Oui, répond Mathieu Grousson.

Au moment où des scientifiques français affirment que le risque de leucémie est plus élevé autour de l'usine de retraitement, le prix Nobel Georges Charpak et le physicien Richard Garwin parient sur l'atome propre comme énergie du futur.

Vingt ans après Tchernobyl, le grand physicien évalue dans un essai passionnant les dangers du nucléaire et indique les moyens d'y faire face.

Certains peuples d'Amérique du Nord croyaient que les étoiles étaient des feux allumés par les âmes frigorifiées en partance pour l'éternité... Bien vu, mais trop primitif : les astres sont depuis toujours de très chauds partisans du "nec plus ultra" de l'énergie atomique, la fusion thermonucléaire.