C'est dans une écriture superbe, à la sensibilité pleine de charme et d'humour, que C. Paysan évoque son enfance et sa famille, où l'amour, qu'il soir conjugal ou filial, est un lien très fort

Spécialiste du judaïsme, A. Abécassis évoque son enfance à Casablanca, rue des Synagogues, à l'époque du protectorat : la communauté juive, les voisins et les copains, les relations des juifs avec les musulmans et avec les métropolitains, la volonté de se forger une identité à la fois juive, marocaine et française.

D'inspiration autobiographique, ce roman raconte comment Pierre, après avoir subi les humiliations les plus sadiques de la part de sa mère, tente de la fuir en multipliant les expériences professionnelles les plus noires. Successivement, il sera infirmier psychiatrique, manutentionnaire dans une morgue, apprenti chanteur et réussira à traverser les difficultés grâce à ses amis.

P. Guyotat retrace les quinze premières années de sa vie, recréant l'atmosphère du bourg de moyenne montagne dans lequel il vit le jour en 1940, évoquant les influences des années de guerre vécues pendant la petite enfance, l'impact de l'engagement familial dans la Resistance, et les années de collège dans un pensionnat catholique.

La jeunesse de J. Genet, abandonné et placé dans une famille d'accueil, est une longue dérive de maisons de correction en prisons. Fondé sur une lecture inédite des archives de l'Assistance publique, croisée avec l'oeuvre d'inspiration autobiographique de l'écrivain, ce portrait met en relation les événements de son adolescence avec ses premiers écrits, éclairant sa formation intellectuelle.

"Vive sans être bruyante, et naturellement recueillie, je ne demandais qu'à m'occuper, et je saisissais avec promptitude les idées qui m'étaient présentées. Cette disposition fut mise tellement à profit, que je ne me suis jamais souvenue d'avoir appris à lire ; j'ai ouï dire. que c'était chose faite à quatre ans, et que la peine de m'enseigner s'était pour ainsi dire terminée à cette époque".

Récit autobiographique dans lequel l'auteur, poète et professeur, se remémore et explore l'incessant conflit qui marqua le couple formé par ses parents. Une approche reposant sur le doute en même temps que sur une ferveur volontairement candide de la vie familiale.

Ce récit autobiographique est consacré à Vologda, la ville natale de Chalamov. Avant de devenir une étape pour les détenus à destinations des îles Solovki, elle fut pendant des siècles, à l'époque tsariste, un lieu de relégation de nombreuses figures de l'opposition - ce qui a fortement contribué à créer le climat culturel et moral si particulier à cette ville du Grand Nord. Chalamov y décrit la vie de sa famille, avant, pendant et après la révolution. Il fait le portrait de son père - prêtre orthodoxe qui avait exercé son ministères sur les îles Aléoutiennes avant de venir se fixer à Vologda - dont la personnalité a marqué l'enfant qu'il fut. Il évoque sa mère, ses frères et surs, son existence d'écolier, ses lectures et ses découvertes. On y voit grandir l'écrivain, on découvre ses héros, ses passions, ses rêves. La Quatrième Vologda est un ouvrage capital pour comprendre Chalamov, la façon dont se sont forgés son caractère, sa conception du monde et son destin, c'est un témoignage riche et émouvant.

L'auteure conte son enfance bruxelloise, ces années qui ont guidé ses choix de vie, ces années où elle s'est retrouvée insignifiante. Son récit donne sens à ses livres antérieurs.