Ils sont médecins, profs, cadres ou entrepreneurs. Des Français comme les autres. Sauf que... Nés de parents étrangers, élevés dans les quartiers ghettos, il leur a fallu se battre pour monter dans "l'ascenseur social". Bien plus nombreux qu'on ne le croit, ils ont, comme on dit, réussi. Mais à quel prix ?

Les responsables locaux du parti chiraquien n'ont pas tenu les promesses de Chirac. Placés en position inéligible, plusieurs Français d'origine maghrébine ont démissioné avec fracas.

Stigmatisés, dévalorisés, les jeunes issus de l'immigration ne peuvent trouver de logement sans le soutien actif des acteurs sociaux.

La nomination de Tokia Saïfi au gouvernement ne peut pas occulter la réalité : les jeunes issus de l'immigration sont quasi inexistants dans les médias, les partis politiques ou les grandes entreprises françaises.

Annonçant la future loi contre le port de signes religieux ostensibles dans les écoles publiques, M. Jacques Chirac a rappelé les principes de la laïcité française et du "pacte républicain" tels que l'égalité des chances ou "l'intégration de tous dans le respect des différences"... Mais il n'a avancé aucune mesure pour intégrer socialement et dans la vie politique les couches populaires, notamment des Français d'origine maghrébine. La gauche ne fait guère mieux.

Au lieu de s'interroger sur les mécanismes qui empêchent les enfants de l'immigration de jouir pleinement de l'égalité des droits et des chances, les élites les somment de s'"intégrer".

Ces professeurs un peu spéciaux enseignent avec passion en Clin, classe d'initiation au français pour élèves étrangers. Et offrent à leurs jeunes élèves l'outil d'une future intégration.

Environ 100000listes seront en concurrence les 23 et 30 mars 2014 à l'occasion des élections municipales. Des candidats "d'origine" africaine briguent une reconnaissance politique. Portraits de ces efmmes et de ces hommes de terrain.