Présentation d'une douzaine de lettres d'enfants juifs qui furent cachés pendant la Seconde Guerre mondiale en France et échappèrent ainsi à la déportation.

En hommage à sa mère, capturée lors de la rafle du Vél' d'hiv en 1942 et tuée à son arrivée à Auschwitz, l'auteure, née en 1932, retrace ses premières années dans une famille juive en Allemagne pendant les années 1930, la vie de ses proches, sa vie d'enfant cachée pendant la Seconde Guerre mondiale en France, etc.

Le témoignage d'une adolescente juive pendant le Seconde Guerre mondiale à travers les écrits conservés dans son journal intime, confié à sa belle-fille, N. Zimermann et retranscrit ici. Elle raconte sa fausse identité, l'absence de son père, la survie, ses premiers émois sentimentaux malgré la guerre, la peur d'être découverte, etc. ©Electre 2016

L'auteur se fonde sur des documents d'archives et des témoignages pour retracer le combat d'un couple résistant juif pour sauver des enfants de l'extermination nazie. Moussa Abadi et sa femme Odette, mettent en place, au prix de grands sacrifices, le réseau Marcel, une organisation secrète grâce à laquelle des enfants trouvent refuge dans des pensions catholiques ou dans des familles protestantes. Electre 2015

My name is Gotlib. Marcel Gottlieb. Je suis né à Paris, le quatorze juillet mille neuf cent trente quatre, à une heure du matin. Ma mère m'a raconté par la suite que cette nuit-là, toute la ville en liesse dansait dans les rues pour célébrer la naissance de l'Enfant-Roi. Dans la salle d'attente de la clinique, mon père faisait les cent pas en fumant cigarette sur cigarette. Soudain, une très belle femme vêtue de blanc entra, tenant dans ses bras, enlacé avec une infinie tendresse, un fragile paquet adorablement emmailloté dans un drap rose. « Ciel, c'est une fille ! s'écria mon père, le visage ruisselant de larmes. - Non, dit la femme avec un aimable sourire, c'est... - Si c'est un garçon, la coupa-t-il avec angoisse, pourquoi ce drap rose, il devrait être bleu ! Le rose c'est pour les filles ! - C'est pas un garçon non plus, répondit-elle d'une voix douce où perçait tout l'amour du monde, c'est un paquet de linge sale. Je suis la femme de ménage. » Cet incident insolite et troublant fut le premier d'une longue série qui devait se poursuivre sur plus d'un demi-siècle. De la joie en abondance, du bonheur à foison. Le tout empreint d'une certaine gravité qui n'échappera pas au lecteur percevant à demi-mot le non-dit, pudiquement dissimulé entre les lignes. (Il y a aussi un peu de sexe, parce que tout de même, faut ce qu'il faut.)

Voici une approche historique de la Shoah. L'auteur retrace le chemin qui a mené ses parents de la Salonique judéo-espagnol au quartier séfarade du 11ème arrondissement de Paris, et s'est achevé dans les cendres d'un crématorium à Auschwitzt-Birkenau. Par ses émotions, ses souvenirs familiaux, les témoignages recueillis et les recherches entreprises, Sami Dassa veut raviver la lumière qui émane des êtres disparus. Il veut aussi montrer la singularité de la shoah à travers le sort réservé aux enfants juifs. Pour son auteur, ce livre est comme la réalisation symbolique de retrouvailles impossibles.

Evocation du sort de ces milliers d'enfants juifs qui furent arrachés à leurs parents et obligés de se cacher pour échapper à la barbarie nazie. Aboutissement de plusieurs années d'enquête, adapté par l'auteur en film documentaire diffusé sur France 2, ce livre restitue leur mémoire comme celle de ces Justes qui les ont sauvés au risque de leur vie. Electre 2015

B. Cyrulnik s'interroge sur le travail de la mémoire à travers son expérience personnelle, sur laquelle il revient également : enfant orphelin à 5 ans, prisonnier puis évadé à 6, épreuves surmontées par le travail intérieur... Faut-il se souvenir ? Et jusqu'à quand ? Y a-t-il un devoir de mémoire ? Comment et pourquoi la mémoire reconstruit-elle le souvenir ?