L'intervention américaine en Irak a laissé une trace profonde dans le pays et au Pentagone. Washington réfléchira à deux fois avant de se lancer dans une nouvelle opération militaire de longue durée.

Les conflits en Irak et en Afghanistan donnent naissance à une nouvelle génération d'écrivains venus du front. Tout aussi talentueux, ils sont cependant moins critiques que leurs aînés.

Les soldats américains cesseront officiellement leurs opérations de combat en août 2010. Pour The New York Times, qui a enquêté sur place, il s'agit de paroles en l'air. L'intervention se poursuivra encore longtemps.

La décision du président Obama de rapatrier la majorité des GI est accueillie avec soulagement car, pour eux, cette trop longue guerre a perdu tout son sens.

Le 31 août 2010, Barack Obama a marqué d'un discours la fin des opérations de combat en Irak. Mais il est peut-être encore trop tôt pour tirer les leçons de cette guerre, estime la chroniqueuse Anne Appelbaum.

Des combattants occupent le Nord de ce pays. Ultra-violents, ils veulent instaurer un État islamique. Après dix ans d'absence, l'armée américaine est de nouveau intervenue.

L'intervention américaine en 2003 a-t-elle marqué le début d'une libération ou celui d'une occupation militaire ? Six ans après la chute de Saddam Hussein, les Irakiens demeurent profondément divisés sur cette question

La gestion très électorale de la crise irakienne par Bill Clinton s'est soldée par un sérieux échec diplomatique. La coalition internationale de la guerre du Golfe a volé en éclats, et le maître de Bagdad, qui a reconquis le Kurdistan, est au plus haut de sa popularité dans tout le Proche-Orient.

L'enlisement de l'armée américaine en Irak (où elle a perdu 2 500 soldats) et l'absence de perspectives politiques ou militaires suscitent un début de révolte au Pentagone et à la Central Intelligence Agency (CIA) que va diriger M. Michael Hayden.