En essuyant une série de rebuffades de la part des Européens à propos de l'Irak, l'Amérique de George Bush découvre la profondeur d'une fracture due à une crise de confiance et à deux années de mépris affiché de Washington pour la construction européenne.

Malgré des combats acharnés, les marines ne sont pas venus à bout d'une guérilla où se côtoient désormais islamistes, partisans de Saddam et combattants étrangers. Sara Daniel raconte comment la ville rebelle est devenue aux yeux des Irakiens le symbole du refus de l'occupation américaine...

Le président s'est montré trop arrogant devant l'assemblée générale de l'ONU pour tendre la main au reste du monde. Et la grogne monte aux Etats-Unis, y compris dans les rangs républicains.

Comment vit-on aujourd'hui dans la capitale irakienne ? Quelles relations entretiennent ses habitants avec leurs "libérateurs-occupants" américains ? Qui sont ces "nouveaux" policiers qui s'efforcent de contenir le chaos ? Quels sont aujourd'hui les rêves d'un peintre, d'un étudiant en psychologie et de l'un des 25 derniers juif d'Irak ? Sara Daniel a sillonné la ville pour trouver les réponses.

"Nous nous sacrifions pour une mission que nous ne comprenons pas. Notre seul espoir, c'est de penser que nos dirigeants savent, eux, ce qu'ils font" : notre envoyée spéciale Sara Daniel a passé plusieurs jours avec les soldats de la 101e Airborne.

Pourquoi un char Abrams a-t-il tiré, le 8 avril 2003, un obus sur un hôtel de Bagdad occupé par la presse tuant deux reporters ? Dix mois après la "bavure" de l'armée américaine, Jean-Paul Mari, auteur d'un rapport pour Reporters sans Frontières, établit la hiérarchie des responsabilités. Et démontre que la vérité officielle est un mensonge d'Etat.

A la veille de l'élection présidentielle, la résolution votée par le Conseil de Sécurité sur le transfert du pouvoir aux Irakiens offre un répit à l'administration américaine... tout en ouvrant la porte à un retrait éventuel moins déshonorant que celui du Vietnam.

La hiérarchie militaire et l'administration américaines pouvaient-elles ignorer les sévices commis à l'égard des prisonniers irakiens par le soldat England et ses camarades ?

Dans un livre qui vient de paraître, le sergent-chef Jimmy Massey raconte sa mission de recruteur puis de combattant en Irak. Il dit pourquoi il a tué. Et craqué.

Parce que l'un d'entre eux venait d'être tué par une bombe artisanale au cours d'une patrouille dans le village de Haditha, les soldats de la compagnie Kilo du 3e bataillon de marines se sont livrés dans les maisons voisines à un véritable carnage.