Depuis les législatives de mars 2010, les dirigeants irakiens n'ont pas réussi à dégager une majorité claire. De leur côté, les Etats-Unis sont enfin déterminés à quitter le pays. Quelles seront, pour les uns et les autres, les conséquences de huit années de guerre ?

Conformément à la promesse de campagne d'Obama, les forces militaires américaines ont amorcé leur retrait. Et transmis la responsabilité de la sécurité aux Irakiens.

Le site a rendu publics 400 000 documents qui révèlent la sale guerre menée par l'armée US en Irak. Comment ces infos sont-elles collectées ? Rencontre avec son fondateur, Julian Assange.

L'initiative de réconciliation nationale du Premier ministre irakien est restée sans effet. Les violences s'aggravent, faisant de plus en plus de morts parmi les Irakiens et les soldats de la coalition. En Grande-Bretagne comme aux Etats-Unis, l'opinion commence à se lasser de la guerre et un nombre croissant de responsables réfléchissent aux moyens de préparer un retrait.

Depuis 2003, Michael White publie quotidiennement sur Internet le nombre et le nom des soldats américains tués en Irak.

Citant les opinions émises par un large éventail d'hommes politiques et de militaires, la chroniqueuse Maureen Dowd montre que la situation est désormais considérée par tous comme inextricable.

Le rapport du Groupe d'étude sur l'Irak - "La marche à suivre. Une nouvelle approche" -, présenté le 6 décembre 2006, a fait bouger les choses à Washington. Le plan Baker-Hamilton admet que la victoire en Irak n'est pas au rendez-vous. Il ouvre un débat sur un changement de stratégie et sur un éventuel retrait des troupes. Il propose aussi d'entamer des négociations avec la Syrie et l'Iran, une hypothèse qui fait peur en Israël, dans les monarchies du Golfe et au sein même du gouvernement irakien.

Malgré le départ de certains faucons de la Maison-Blanche, George W. Bush demeure sous l'influence des conservateurs les plus radicaux. Sa décision de déployer 20 000 nouveaux soldats en Irak en est l'illustration.

Pour le chroniqueur Frank Rich, Bush n'a qu'un objectif : gagner du temps et léguer à son successeur le fardeau de la guerre. La seule issue serait que l'opposition démocrate prenne enfin le problème à bras-le-corps.

En Irak comme en Afghanistan, les soldats américains sont de plus en plus nombreux à chercher refuge dans la consommation d'héroïne ou d'autres stupéfiants. Une situation qui rappellent l'époque du Vietnam.

Le nouveau président avait promis de mettre fin à la guerre. Il insiste aujourd'hui sur le fait que des dizaines de milliers de soldats américains vont rester stationnés en Irak.

La plupart des 150 000 contractants privés qui secondent les militaires américains devront avoir quitté le pays d'ici fin 2010. Une partie d'entre eux devraient être remplacés par des Irakiens.