Charismatique, intelligent, discipliné, le nouveau président, un Noir pour la première fois, témoigne du changement profond de la société américaine. Mais élu en pleine crise financière et sociétale, sa tâche est immense.

Dans quarante jours, Barack Obama deviendra officiellement le 44e président des Etats-Unis. De quoi sera faite sa première semaine à la Maison-Blanche ? Relance économique ? Irak ? Afghanistan ? Guantanamo ?

Au secret depuis sept ans, il a subi la torture et l'isolement total, sans jamais savoir exactement ce qu'on lui reprochait. Aujourd'hui, il est libérable à condition de trouver un pays d'accueil. La France, où cet Algérien a toute sa famille et a passé son enfance, acceptera-t-elle de le recevoir ?

Après six semaines de pouvoir... Des impôts qui servent à réduire les inégalités, des pollueurs devenus payeurs, la torture et l'Etat de non-droit bannis, la santé accessible au plus grand nombre : c'est l'Amérique que vient de dessiner le nouveau président, apparemment résolu à faire ce qu'il a promis... malgré la crise

La réforme du système de santé se heurte à l'hostilité des industriels et de tous ceux qui s'opposent à une intervention accrue de l'Etat

Un an après son entrée en fonction, Barack Obama a déçu une partie de ses admirateurs. Pourtant son bilan est déjà impressionnant. Malgré l'opposition des parlementaires les plus conservateurs - y compris dans son propre camp ! - et un système politique qui entrave la réforme, le 44e président des Etats-Unis avance étape par étape.

Sa popularité est en berne, sa politique déçoit : à mi-parcours, le président américain risque de perdre le contrôle du Congrès. Deux ans après son élection, le rêve d'une autre Amérique s'est-il envolé ? Avant lui, d'autres présidents avaient surmonté cette épreuve. Barack Obama en a-t-il encore les moyens ?

Depuis sa défaite aux élections de mi-mandat, le président américain multiplie les concessions aux républicains. Dernière en date : des baisses d'impôts pour les plus riches.

L'écrivain américain, figure de proue des progressistes et supporter de la première heure du candidat Obama, fait le bilan des deux ans de présidence.

Depuis le 11-Septembre, la droite monopolisait le thème de la sécurité nationale, tandis que la gauche était perpétuellement accusée de la négliger. L'élimination de l'ennemi public numéro un par une administration démocrate change la donne.

C'est sur l'emploi, le pouvoir d'achat, le logement, la santé, que les Américains l'ont élu