Quand ils sont en panne d'argument, les adeptes du Brexit - Nigel Farage en tête - invoquent le géant de l'été 1940. Churchill, européen d'élite ou partisan inébranlable du "splendide isolement" ?

Ancien libéral et opposant au régime communiste, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán est devenu l'artisan d'un système de plus en plus autoritaire, clientéliste et corrompu. Son discours, nationaliste et anti-européen, lui vaut même quelques sympathies au sein de l'UE.

Hongrie, Pologne, Slovaquie... Les régimes d'Europe de l'Est ne se reconnaissent pas dans les valeurs démocratiques de l'Ouest et n'hésitent plus à revendiquer haut et fort leur différence. Plus pessimistes, plus matérialistes, comme les Polonais qui ont opté pour le modèle chinois, leurs habitants portent toujours les stigmates de l'histoire, explique Ivan Krastev. Les partis populistes ne s'y sont pas trompés, qui en ont fait leurs terres d'élections privilégiées. Vingt-huit ans après la chute du Mur, le rideau de fer semble toujours là... Sommaire.

« Changer le système, pas le climat ! » Le slogan, bien qu’imprécis, n’est pas faux. La France est dans l’impasse, parce que son environnement systémique, la zone Euro, lui a fait perdre toute espèce d’autonomie. Les « nationalistes » ont donc raison lorsqu’ils dénoncent ce dispositif de la zone Euro qui interdit la convergence des économies. La stagnation, voire la récession, a gagné le Sud de la zone. Elle pourrait toucher le Nord, tandis que progresse la paupérisation des classes populaires.

Alors que la Roumanie a pris la tête de l'Union, l'homme fort du régime, Liviu Dragnea, multiplie les critiques contre Bruxelles. Avis de tempête.

Fondé il y a deux ans seulement, le parti nationaliste Forum pour la démocratie est devenu la première force politique du pays. A seulement 36 ans, son chef est désormais un Premier ministre potentiel.

Fini la domination des partis conservateurs et sociaux-démocrates : le Parlement européen sera désormais fragmenté. Il faudra compter avec les formations nationalistes et eurosceptiques, mais aussi avec les écologistes, qui font une percée décisive en Allemagne et en France. Quant à Emmanuel Macron, il a perdu son pari : le Rassemblement national de Marine Le Pen est arrivé en tête. Un désaveu pour le président français,analyse la presse étrangère. Sommaire. Un nouvel équilibre. Allemagne. Ascension historique des Verts. Italie. Pour Salvini, un triomphe et un dilemme. Royaume-Uni.

Très durement touchée par le virus, la péninsule a aussi souffert du manque de solidarité européenne. L'Italie va-t-elle donner un coup de botte à Bruxelles ? Pas sûr, car les eurosceptiques peinent à s'entendre.

En voulant remettre en cause l'appartenance de la France à l'Union européenne, le Front national menace l'avenir du pays et en premier lieu celui des classes populaires.

Les Italiens ont longtemps été amoureux de l'Union européenne, gage à leurs yeux de modernité et de stabilité. En portant au pouvoir la Ligue et le Mouvement 5 étoiles, ils actent une rupture qui est un tremblement de terre pour le continent.

Pour le cinéaste Ken Loach son pays, miné par la pauvreté, divisé par le Brexit, est au bord de l'explosion sociale. Seul le travailliste Jeremy Corbyn offre à ses yeux une voie de sortie.

Hier séduite par les partis populistes et nationalistes, la péninsule, qui devrait bénéficier d,une aide de Bruxelles de 172 milliards d'euros, est devenue europhile.