En octobre dernier, le bâtiment de la Fondation Louis Vuitton, dessiné par Frank Gehry, était inauguré avec un accrochage d'oeuvres de la collection et une série de commandes pérennes. Olafur Eliasson, qui est l'auteur de l'une d'entre elles, y présente la première exposition monographique, "Olafur Eliasson : Contact" (17 décembre 2014-16 février 2015). A quelques semaines de l'inauguration, nous avons pris le parti d'évoquer avec lui plusieurs aspects de sa pratique qui restent souvent invisibles pour le visiteur des galeries et des musées.

Par-delà les catégories, entre éthologie et ethnographie, biologie et anthropologie, le duo Art Orienté Objet (Marion Laval-Jeantet et Benoît Mangin) associe les sciences dites dures et celles dites humaines dans des oeuvres qui célèbrent le vivant. Ils exposent au centre d'art contemporain La Maréchalerie, à Versailles, jusqu'au 15 mars 2015.

Damien Cabanes peint et sculpte la vie autour de lui, son atelier d'abord, qui lui sert de modèle. C'est en effet de cet espace exubérant, débordant de couleurs et de formes, qu'il tire son inspiration. Le réel s'incarne en figures humaines, en paysages, en objets, synthétisés et métamorphosés par les intensités chromatiques. A la galerie Eric Dupont, Paris, il présente, jusqu'au 23 mai 2015, des oeuvres peintes réalisées ces dernières années.

Bernard Blistène, nouveau directeur du Musée national d'art moderne, à Paris, a présenté le nouvel accrochage des collections d'art moderne en mai dernier (jusqu'au 22 mai 2017). Robert Storr, alors de passage à Paris, s'est longuement attardé dans les salles et les travées du 4e étage. Il nous en livre une analyse aussi approfondie qu'enthousiaste.

Mains de bronze implorant des vierges volatiles, surfaces métalliques aux reflets holographiques... Les récents travaux de Jérémy Demester (né en 1988) sont visibles du 20 octobre 2015 au 3 janvier 2016 à Paris, au Palais des Beaux-arts, dans le cadre de l'exposition des félicités de l'Ensb-a (commissaire : Hou Hanru).

Des chambres agencées comme des portraits, des personnages surgis du cinéma, de la littérature, de l'opéra et interprétés par l'artiste elle-même, une oeuvre hantée par des présences innombrables, dans laquelle s'emboîtent les uns dans les autres des lieux, des temporalités, des récits et des expériences de toutes sortes : l'exposition "Dominique Gonzalez-Foerster. 1887-2058", qui vient d'ouvrir au Centre Pompidou (jusqu'au 19 février 2016), abonde en sensations et questionnements multiples.

Sans frontière, sans centre et sans hiérarchie pétrifiante, l'oeuvre multiple de Sonia Delaunay déploie ses atours et ses atouts au musée d'Art moderne de la Ville de Paris.

Et si l'idée d'exposition était déjà tout entière dans le cinéma de Michelangelo Antonioni ? A vérifier à la Cinémathèque française, qui y présente aussi une rétrospective intégrale.

Fascination renouvelée pour les outils, le savoir-faire technique et le bricolage : en France ce printemps, plusieurs expositions interrogent la ligne de partage entre l'art et l'artisanat.

A travers une magistrale rétrospective, le musée d'Art moderne de la Ville de Paris mène l'enquête sur une artiste aux multiples visages, queer avant l'heure tant elle cultiva l'art de la diversion : l'Italienne Carole Rama, 97 ans aujourd'hui.

L'artiste camerounais Pascale Marthine Tayou déploie son art du réalisme magique à Paris et à Londres dans des expositions ogresques.

Malgré ou à cause d'une débauche de moyens, l'expo Velazquez au Grand Palais échoue à rendre la spécificité du génie espagnol.