Trois maris, des amants, des amantes... En matière de passions intenses et de liaisons réprouvées, de ruptures douloureuses ou de scandales retentissants, la vie amoureuse de l'écrivain Colette (1873 - 1954) n'a rien à envier à celle des inoubliables héroïnes des Claudine, de Chéri ou encore de La Vagabonde. De la danseuse nue témoignant de l'envers du music hall des années folles, à la rédactrice influente de journaux à scandale, Colette a su faire de sa vie un véritable roman. Ecrivain et mime scandaleux, elle se dit pourtant être "foncièrement monogame", - ou si l'on préfère - la femme d'un homme à la fois... Tantôt d'une excessive méchanceté, tantôt d'un altruisme ou d'une bonté peu ordinaire, Colette n'hésite pas à imposer dans ses couples des ménages à trois ou, inversement, à rejoindre ses différents maris sur le front de Verdun, dans les combats de la Seconde Guerre mondiale, ou durant les purges antisémites. Avant d'être reconnue comme une figure majeure des lettres françaises du XXème siècle, Colette fut en son temps une incontournable personnalité du Tout-Paris littéraire, bohème et mondain. Elle devint rapidement l'égérie d'écrivains fatigués de l'esprit fin de siècle, de journalistes friands de scandales, de politiciens influents, jusqu'à son accession au rang de gloire nationale et de commandeur de la Légion d'honneur. En confrontant les écrits et les événements, Paul Argonne offre une vie de Colette "dérangeante" et surprenante par sa précision dans les détails. Des salons bruissant des conversations de Marcel Proust, Apollinaire, Sacha Guitry, Mistinguett, Jean Cocteau ou Marguerite Moreno à la secrète intimité des alcôves, cette biographie amoureuse nous entraîne dans un épicurien et passionnant tourbillon sentimental d'où émerge le portrait d'une très grande dame, éprise avant tout de liberté

Dans ces mémoires, hommages à sa mère Sido, Colette retrace le destin de cette femme tant aimée. Elle parle aussi de son père le capitaine, second mari de sa mère, de sa soeur aînée, surnommée l'étrangère, de ses deux frères, les sauvages, et de l'amour qui unissait ses parents.

L'auteur donne à travers l'histoire de sa vie l'amour de toutes les choses, des êtres, des hommes et des femmes, d'une soeur, des enfants, l'amour des objets, des choses de la maison, de l'art qui a entouré le cadre de toute sa vie. Un message d'espérance

Cette étude analyse l'oeuvre de l'écrivain en mettant en relation son besoin d'écriture avec la mort de sa mère. A travers sa production littéraire, on lit le mépris du moi et on comprend que sa venue au monde fut vécue comme une tragédie. Son oeuvre est décrite en abordant les personnages féminins, narguant la féminité et la maternité

« Ce livre n'a ni commencement ni fin, il n'a pas de milieu. Du moment qu'il n'y a pas de livre sans raison d'être, ce livre n'en est pas un. Il n'est pas un journal, il n'est pas du journalisme, il est dégagé de l'événement quotidien. Disons qu'il est un livre de lecture. Loin du roman mais plus proche de son écriture - c'est curieux du moment qu'il est oral - que celle de l'éditorial d'un quotidien. J'ai hésité à le publier mais aucune formation livresque prévue ou en cours n'aurait pu contenir cette écriture flottante de "La vie matérielle", ces aller et retour entre moi et moi, entre vous et moi dans ce temps qui nous est commun. » Marguerite Duras.

Autour de ma mère, cette compagne, ce livre se compose de saisons vécues en des lieux, des temps divers et disparates. Saisons de l'expérience, des passions, du regard, des ténèbres ou de la joie ... Selon le désir, l'humeur, la fantasque mémoire, événements, personnages se présentent à leur gré. Mais c'est Elle, bien sûr, la mère de l'écrivain, qui émerge de tous ces instants pêle-mêle. Elle, un soir de bal, dans sa robe de mousseline. Elle, du haut de ses quatre-vingt-seize ans, qui se replie, se dérobe. Elle, jadis. Gracieuse et conquérante, assurée de son charme. Elle, maintenant. Toute en crevasses, en ornières, en plissements... Entre plaisir et malice... On la voit en gare du Caire. En taxi à Paris. Rebelle contre son statut de femme mais féminine jusqu'au bout des ongles. Libre d'être, d'inventer, de devenir...

Il aura fallu cent ans à Alexandra David-Néel (1868-1969) pour combler ses mille destins. Qu'est-ce qui poussa l'adolescente rebelle à fuguer, la femme indépendante à choisir les religions orientales et à partir au fin fond de l'Asie ? Le goût des voyages et de la liberté, une farouche indépendance et une soif intense de savoir. Ce petit bout de femme , intransigeante et convaincue, ne s'est pas contentée de sillon- ner les routes d'Afrique ou d'Asie jusqu'au Tibet interdit qu'elle fut la première occidentaleà pénétrer. Sa quête spirituelle, sa connaissanceintime des contrées parcourues, ses exploits ont permis d'élever ce destin au rang des grandes aventures humaines. (4ème de couverture)

Tout le monde connaît les yeux d'Elsa, chantés par Aragon. Mais il y eut aussi Elsa avant Aragon. Elsa Kagan est née en 1896 à Moscou, dans une famille juive de la bourgeoisie. Sa vie c'est d'abord le trio qu'elle forme avec sa soeur, la future Lili Brik, et le poète Maïakovski. A travers lui, Elsa vit son premier chagrin d'amour et rencontre la littérature, l'Art et l'engagement politique. Mariée au français André Triolet, Elsa part vivre à Tahiti, puis à Paris, à Berlin. Elle écrit en russe ses premières oeuvres, encouragée par Gorki, et s'installe définitivement à Paris au début des années 1920 où elle fréquente le milieu Montparno. C'est là qu'elle rencontre Aragon en 1928. Dès lors, la légende l'unit au poète. Bien que moins engagée politiquement, c'est Elsa qui ouvrira à Aragon les portes des milieux intellectuels soviétiques. Mais la grande famille du PCF, les activités incessantes de son amant comme les responsabilités grandissantes qu'elle prend dans le mouvement des écrivains deviennent vite pesants pour Elsa qui se voit vieillir prématurément. Elle en souffre et le crie à travers ses personnages féminin. Si rarement femme a été autant célébrée, ce sont des tourments de mal aimée que recèlent ses textes. «La solitude n'est pas le grand thème de mes livres, elle l'est - de ma vie», écrira-t-elle un jour de douleur à Aragon. Une solitude qui s'augmentait peut-être de cet art qu'elle pratiquait dans le roman, d'inventer des vies, de se masquer et de se dévoiler tour à tour. Elsa imaginée, imaginaire, inatteignable. De son premier livre écrit en français, Bonsoir Thérèse, au Rossignol se tait à l'aube, son dernier ouvrage, en passant par le prix Goncourt en 1945, Elsa poursuit sa réflexion sur le bonheur insaisissable, la difficulté à vivre qui la rend si émouvante.

"Toute vie est une évasion. A chaque instant nous devons scier des barreaux, lancer des cordes faites de draps où nous avons trop longtemps dormi, briser le silence des alcôves, des cabines d'essayages, des confessionnaux... Chaque jour, crier, casser des habitudes : s'évader. Seule ou avec la complicité active de Josyane Savigneau, qui dirige les pages littéraires du journal "Le Monde", c'est l'aventure de sa vie que nous conte Benoîte Groult : ses hommes et ses mariages, ses combats, depuis le journalisme d'après-guerre à la féminisation des "noms de métiers, de grades et de fonctions" avec Yvette Roudy, ses succès ("Le journal à quatre mains" avec sa soeur Flora, "Ainsi soit-elle", "Les trois quarts du temps"). Dans ce style libre qu'on lui connaît. (Bibliotéca magazine)

Dans quel état d'esprit se trouve l'auteur après la sortie de son livre L'inceste ? Comment a-t-il été perçu dans le milieu littéraire parisien ou dans sa ville de Montpellier ? L'auteur explique son ressenti face aux réactions de ses lecteurs, de ses détracteurs et même de ses amis.

Elle a vingt ans quand elle rencontre l'homme de sa vie. Lui en a quarante-cinq. Pour elle, c'est l'éblouissement de l'amour qui commence par un coup de foudre ; pour lui, une ultime envie d'embrasser la vie. Il n'est pas libre. Elle non plus. Elle voudrait fuir ce qu'elle craint être une dépendance affective. Il la retient. Leur parcours est une sorte de guerre, une succession d'interminables persécutions juridiques. Dix ans de compromis - dont elle ne se serait jamais crue capable - acceptés pour l'homme qu'elle aime. Dix ans d'amour, de divorces des deux côtés, de chantage à travers les enfants. Tout est bon pour les anéantir. Grâce à l'écriture et à l'amour, elle résiste. Mais, durant ces dix ans de passion, de tourments, de bonheur sublimé parce que arraché, elle sait plus que jamais que chaque minute heureuse se paie, parfois très cher. Christine Arnothy a choisi de parler d'elle et d'ouvrir une porte secrète : ce sont ces dix années de son existence qu'elle raconte dans Embrasser la vie. Cette biographie est la suite de J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir et de Il n'est pas si facile de vivre. Aujourd'hui elle s'interroge : et si c'était à refaire ? La réponse est dans ce livre où, au gré des événements, se mêlent autant de cruauté que de tendresse, autant de dureté que d'émotion.

Dominique Desanti (née Dominique Persky en 1919) est une historienne, biographe et romancière française, qui fut aussi journaliste. Résistante, membre du Parti communiste français dès 1943, liée à Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Jacques Lacan, elle était l'épouse de Jean-Toussaint Desanti... in : Wikipédia, 2009-09-20