"Toute vie est bien entendu un processus de démolition" : non seulement Fitzgerald a fini sa vie dans une dépression profonde, mais il a projeté ce pessimisme sur toute l'humanité. Qu'est-ce que cela nous dit sur le cerveau des dépressifs ?

Philippe Jaworski ajoute, à la traduction célébrée de Jacques Tournier et à celle, discutée, de Julie Wolkenstein, une troisième version de "Gatsby".

Il demeurait encore des nouvelles inédites de l'écrivain, aujourd'hui réunies dans un recueil. L'ancien flambeur inconséquent se fait étoile effondrée alors qu'il traverse la Grande Dépression de son pays, la sienne propre et la folie de sa compagne. L'alcoolique doit, en "vieille putain", brader ses textes. Il se demande s'il n'est pas devenu un "plumitif" incapable : il avait tort.

Le statut de Francis Scott Fitzgerald (1896-1940) est maintenant bien reconnu chez nous. Si cet auteur n'a pas encore fait son entrée dans le panthéon des lettres qu'est la ″Bibliothèque de la Pléiade″, il figure indiscutablement parmi les grands romanciers de l'Amérique.

Dans ses grands et prophétiques romans, Fitzgerald annonce ce qui va arriver à l'Amérique, où tout est commandé par l'argent et dévoré par le cinéma.

Adapté au cinéma par Baz Luhrmann, le roman de Fitzgerald est plus que jamais d'actualité. Rencontre avec le réalisateur et extraits exclusifs d'un livre d'entretiens inédits avec le romancier.

La romancière Julie Wolkenstein publie une nouvelle version du chef-d'oeuvre de Fitzgerald. Ce qui lui a valu les foudres de Frédéric Beigbeder. Faut-il retraduire les grands classiques, de Homère à Kerouac ?

Voilà donc ce retour très attendu de Baz Luhrmann, dans la veine de "Moulin Rouge !", avec un Leonardo DiCaprio de plus en plus impérial dans un film spectaculaire et profond. Du tournage en Australie à la postproduction, voici la formidable histoire de "Gatsby le magnifique". Du cinéma à 200%.