Des représentants flanqués de gardes du corps, des menaces de mort... En soixante-dix ans, le FMI a su se faire détester, au point de voir son autorité contestée. Le tournant devenait urgent. "Environnement", "dimension sociale" et "parité" : avec l'arrivée de Christine Lagarde en 2011, le vocabulaire du Fonds s'est enrichi. Sans se soucier des casseroles qu'elle traîne, la dirigeante promettait de "réinventer une autre mondialisation". La tâche semblait infinie. "Je ne vais pas quitter ce magnifique navire alors qu'une mer agitée nous attend", assurait-elle en septembre 2018.

Piliers cruciaux de la coopération internationale, le FMI, l'OMS, l'OMC et l'ONU ont démontré leur capacité à favoriser la paix, le développement et la santé mondiales. Néanmoins ces organisations internationales sont tributaires du soutien constant des États pour surmonter des limites telles que la politique partisane et les divergences nationales.