Face aux chiffres calamiteux de l'économie, le discours du pouvoir se teinte de rigueur. Pour préparer le vrai tournant ? Enquête.

Economie, assistanat, réforme... L'ex-ministre du Budget affirme ses principes.

Impôts, PSA, croissance... Alain Minc tape fort sur le pouvoir, qu'il juge plus ″socialiste″ que sous Mitterrand et Jospin.

Pris dans la tourmente économique, le gouvernement opte pour une position défensive.

Aiguillon. Depuis l'élection de Hollande, le patron de l'OMC (et membre du PS) était silencieux. Son verdict ? Il faut agir. Et vite.

Certaines mesures d'économie du plan Fillon font râler le Medef. Pour la forme. Car les entreprises n'ont pas à se plaindre de la politique suivie depuis 2007.

Un pays qui joue avec les mots est un pays qui se ment à lui-même, un pays qui avance les yeux fermés vers les gouffres de la réalité. Le gouvernement ne veut pas parler de rigueur, mais il la pratique en douce dans ses contorsions budgétaires. Le Premier ministre n'ose plus évoquer la France en faillite, mais les chiffres de la dette le crient à sa place.

C'est déjà un thème de campagne: droite et gauche affirment vouloir tout faire pour préserver la si précieuse notation française, mais se renvoient la responsabilité de son éventuelle dégradation. Que nombre d'experts jugent désormais inéluctable.

Avec la crise, le président a compris qu'il fallait appliquer à la France une rigueur budgétaire sans concession. En s'inspirant du succès de l'Allemagne. En gérant le sauvetage de la zone euro avec elle. Et en taisant les désaccords pour mieux les surmonter. Un pari...

Tandis que se multiplient fermetures d'usines et plans sociaux, la mondialisation - et ses effets - est devenue l'un des enjeux de la campagne présidentielle. ″L'Express″ apporte sa contribution au débat. Et publie les extraits d'un livre qui lance la réflexion sur un ″protectionnisme positif″.

La politique a-t-elle perdu la bataille face aux marchés financiers, à la mondialisation ? Henri Guaino et Arnaud Montebourg s'affrontent sur le sujet clef de l'élection présidentielle : au fond, cette dernière est-elle toujours un véritable enjeu ?

La perte du précieux sésame confirme deux vérités connues de tous : la France fait trop de déficits, pas assez de croissance. Les prétendants à l'Elysée sont tenus d'y remédier sans donner le sentiment d'être à la remorque des marchés.